L'Art de la Fugue

J'étais expert
Dans l'art de la fugue
L'art du mystère
Caché par la fougue

J'étais de ceux qui se lavent le cœur
Comme on s'en lave les mains
Puis t'as planté tes yeux délavés
Dans la brume du mien

C'est pas un coup de foudre
C'est une déflagration
Il faudra bien s'y résoudre
Tu n'vis qu'dans mon imagination

J'ai attendu ma vie pour pleurer
Je t'ai attendue pour être amoureux
Est-ce que ça veut dire qu'avant je me suis leurré
Oui mais raisonnablement c'est aimer trop peu

L'amour se résume à ce qu'on accepte de sacrifier
Donc signe que t'as décidé d'aimer
Moi je suis celui qui occupe tes pensées
Cette nuit encore tu l'as trompé

L'art de la fugue
L'art de l'esquive
Le corps qui nous gruge
Des sentiments dont on s'prive

L'art de la fugue
L'art de l'esquive
Le corps qui nous gruge
Quoi qu'il arrive

L'art de la fugue

La fin ne change rien à ce qui a été

Je repense à ce film de Gondry
Où l'on répare les cœurs endoloris
En effaçant le souvenir
De celui qu'on a laissé partir

L'art de la fugue c'est conquérir
L'amour c'est retenir
D'un côté tout à gagner
Et de l'autre tant à perdre

Les sentiments contrariés
Contradictoires qui se succèdent
L'art de l'esquive c'est être des fois absente
C'est être deux fois consentante

L'art de la fugue
L'art de l'esquive
Le corps qui nous gruge
Des sentiments dont on s'prive

L'art de la fugue
L'art de l'esquive
Le corps qui nous gruge
Quoi qu'il arrive

L'art de la fugue

C'est facile d'être désolé

L'art de la fugue

Se méfier des gens qui sont vides en eux
Ils se servent des autres pour le remplir en appelant ça de l'amour
Le vide

Est-ce que t'es malheureux
J'ai sali malheureuses
Le corps incandescent
Ou juste un peu fiévreuse

Est-ce que c'est parce que l'on désire
Qu'on peut se passer d'être heureux
Ou est-ce que c'est parce que je t'attire
Que tu me laisses dans le creux

L'appel du vide, l'appel du néant
Par la serrure, j'ai vu le trou béant
Dans ce cachot aux murs repeints d'excréments
Entre sueurs et sanglots, littéralement

J'ai refait le film de ma vie, silence tellement lourd
J'entends chaque battement comme un compte à rebours
C'est pas comme ça qu'j'vais crever
Ils veulent me buter pour des mots
Ou juste m'intimider

Et je me suis pissé dessus
Passer la nuit à griffonner
Le dos des pages du manuel
Que le maton m'a donné
J'ai d'abord écrit à ma fille
Puis j'ai écrit à sa mère
Enfin j'ai écrit à ma mère
De façon plus sommaire
Des lettres de pardon
Des lettres de repentance
Examen de minuit, examen de conscience
Dans la clarté des larmes renaît le ravissement
Lueur sur l'absolu des sentiments
Et c'est troublant
De cette lettre d'amour que tu ne liras sûrement jamais
Je voulais juste te dire que j't'ai follement aimée

Le vide



Credits
Writer(s): Serge Tshiani Baloji, Sabalih, Vangama Rodriguez
Lyrics powered by www.musixmatch.com

Link