La flamme

Tu brûles
Un feu intérieur te consume
Tu voudrais soulever des montagnes, mais le sommeil te prend
Il aspire toutes tes forces et tu perds patience
Et tu te noies dans les songes froids du temps
À l'aube, réveillé par la rumeur sourde
Tu ne supportes plus, ni les cris lointains de la foule, ni les pleurs d'enfant

Ce rythme cardiaque
Ton cœur Cadillac
Ne roule plus comme avant
Où sont passés les lumières et le vent?
Et tu sens la flamme
Tu vois ce qu'il se trame
La chaleur te reprend
En toi s'animent la fureur et le sang

Tu veux mettre le feu, combustion spontanée du désordre éperdu
Les puissants peuvent brûler comme tant de parvenus
Et tu ne vois que ça
On attise chaque jour des braises autour de toi

Et tu te demandes
C'est à s'y méprendre
Ce cœur ne bat plus comme avant
Où sont passés les lumières et le vent?
Et tu sens la flamme
Tu vois ce qu'il se trame
La chaleur te reprend
En toi se lèvent la lumière et le vent

Tu brûles
Tu invoques les pouvoirs sacrés des dieux du passé
Tu convoques les fantômes déchus de l'art
Tu te bats contre toi-même
Partout autour de toi, on attise la haine
La chaleur monte en toi

Oui, tu sens la flamme
Tu vois ce qu'il se trame
La chaleur te reprend
En toi se lovent les lumières et le vent

Oui, tu sens la flamme
En toi, tout s'enflamme
La chaleur te reprend
En toi se lovent les lumières et le vent

Bientôt, tes bras s'ouvriront pour embrasser le monde
Bientôt, le feu consumera toutes les invraisemblances
Bientôt, le cœur brûlant devant tant d'ecchymoses
Tu verras irradier l'amour et la puissance
La chaleur monte en toi, c'est la flamme