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J'en place une pour tous mes potes
Ceux de demain, ceux d'aujourd'hui,
Tout ceux qu'était là à l'époque
Les deux mains dans les poches
Les Kangoo ou les Porsche
J'en place une pour tous ceux qui m'ont ouvert leur porte

Et puis peu importe si le temps nous a séparé
J'essaie pas d'le refaire, ou même de le réparer
J'dis juste qu'on était proches
Malgré les reproches
Et moi ça m'importe
J'écris l'essentiel avant qu'le ciel ne l'emporte

Si j'pense autant au temps qui passe
Aux gens qui partent
Jugeant qu'ils m'parlent plus
C'est qu'au fond
J'me sens coupable
Dans l'équipage
Dans l'paysage
J'me sens tout l'temps superflu

J'pense aux autres, qui pense à moi? (Hein?)
J'pense aux autres, qui pense à moi? (Hein?)
J'pense aux autres, j'pense aux autres, j'pense aux autres
Mais dis moi, au fond, au qui pensent à moi?

Pour un temps
J'peux faire semblant en surface
Mais j'ai toujours b'soin d'me surpasser
Malgré l'passé
Je déteste le surplace

Alors j'écris des lignes et des lignes et des lignes
Sur tout ce qui me lie, qui me lie, qui me lie
C'est elles qui me délivrent, délivrent, délivrent
De c'qui me démoli, démoli, démoli
Alors j'écris des lignes et des lignes
Et des lignes et des lignes et des lignes et des lignes et des lignes
Ouais j'dessine c'qui m'déchire
Tu vois l'délire

Désolé frérot, je sais
Tu voudrais m'faire croire qu'j'ai un vrai rôle, j'essaye
Qu'j'suis l'héros d'ma propre vie
Qu'j'ai qu'à mener ma propre voix
Mais tout est barbelé, et sous mes pieds le sol se dérobe

J'dois te l'confier, j'te fais pas confiance
C'est pas contre toi, j'espère que t'en as conscience
C'est que le revers de la traîtrise
Avant j'étais très triste
Maintenant j'ai juste compris son emprise