Aérostat

On vit une époque de grandes frasques de p'tits mots assassins
La technologie rabaisse l'humain
J'accuse un trop-plein de vide
Contemple des sommets de bassesse
Nourrit un carnet de rimes abstraites
Un carnet de bord absurde rempli d'idées noires
J'suis pas en paix avec moi j'me cause même du tort
Comme la bouche de Vincent Lacoste ma conscience est du-tor
Métro, boulot, dodo et tu dors qu'est-ce t'aperçois dehors
Des p'tits branleurs en scoot injurieux ça c'est Paname
J'réponds pas j'ignore j'espère que tu te mangeras un platane
Du daim pour mes shoes et d'la soie pour mes chaussettes
Hors de question d'jouer du banjo pieds nus sur la Ligne 7
Le progrès avance à grands pas tu l'arrêteras pas de si tôt
Certains tubes font plus de vues que Despacito
J'parle de porn on s'en carre des charts fais pas l'mytho
Aujourd'hui seul le chiffre importe, seule l'image contrôle
C'est chacun son clan et chacun son rôle
Paname tu fous l'bourdon, j'ai inhalé tant d'goudron
Tant d'asphalte y en a qui partent et qui t'en voudront
À jamais là j'allais te parler du blues dans mes pages
Aujourd'hui on dit file droit avec la démarche d'un tueur à gage
Réfléchis pas vas-y exécute froidement ta tâche
Parisiennes attaches pour autant j'prendrai le large
Au risque de périr avant trente berges et devenir barge
J'évolue dans un environnement malsain
Capitale des vices et appétits voraces
Qui souvent me révulse
Où je me berce d'illusions douloureuses et fugaces
Où le sommeil, bien souvent, est peu réparateur
L'amour, tu parles d'une garce
Sale temps pour les rêveurs

J'observe d'en haut les miséreux et les aristochats
Sous la pluie redresse mon col aussi sec façon Burma
Balaie le paysage du regard de mon aérostat
Scanner, sonder les environs tu peux compter sur moi
J'observe d'en haut les miséreux et les aristochats
Sous la pluie redresse mon col aussi sec façon Burma
Balaie le paysage du regard de mon aérostat
Scanner, sonder les environs tu peux compter sur moi

Ce monde est timbré et Paris folle à lier
Pour s'payer ses verres et ses loyers indécents faut mailler
Suis dans les vapeurs d'la Duvel mais m'endors sur lit douillet
Mes voisins des fantômes qui foutent leurs poubelles sur le pallier
Carrefour d'une misère universelle
Cour des miracles à grande échelle
J'entrevois les tox gravissant la
Colline de la Chapelle de ma nacelle
Moralité ma ville est celle
Ayant toujours un démon sur ses côtes
Sinistre séjour
Demeure son architecture son folklore me permettant d'écumer les jours
Les rabat-joie sont légion, pourvoyant du stress
On squatte Lutèce puis on s'met à regretter sa région
J'dois lever l'pied ou l'camp
Trop souvent je m'esquinte
Ce train d'vie laisse craindre
Un enlisement pathétique avec le temps
Besoin d'un nouvel élan besoin d'un nouveau plan
Faut que j'arrête de ressasser
Et dois regarder devant
Malgré les intempéries le vent t'sais quoi
Le numérique n'est pas mon Éden
Cette quête algorithmique est vaine
Sournoisement le piège se referme
De l'esclavagisme moderne
Ce soir ni tisane, ni verveine
Frelot tu connais la rengaine
Pélot à tout moment j'dégaine
Enfouraillé façon Verlaine
Quelques tractions pepoms et j'gaine
Au microphone avec Marc M
J'attends pas qu'la chance intervienne
Et si j'm'envole faut que les frères viennent

J'observe d'en haut les miséreux et les aristochats
Sous la pluie redresse mon col aussi sec façon Burma
Balaie le paysage du regard de mon aérostat
Scanner, sonder les environs tu peux compter sur moi
J'observe d'en haut les miséreux et les aristochats
Sous la pluie redresse mon col aussi sec façon Burma
Balaie le paysage du regard de mon aérostat
Scanner, sonder les environs tu peux compter sur moi



Credits
Writer(s): Félix Girardet
Lyrics powered by www.musixmatch.com

Link