POÈME AVORTÉ
Du mal à m'exprimer
Les moments d'joie sont comme les bouffées d'air
Vite expirées
Vois ce texte comme une dernière prière
Un coup de balai sur des rêves brisés
Quand ça va pas, j'me dis que c'est déjà pas mal si j'respire
Et j'laisse glisser
J'promène mon corps dans le bleu du soir
Rien qu'une seconde
Hors de cette prison de verre
Dans laquelle pleut du sable
Mon esprit s'égare il est
Libre comme une plume
Bercée par le vent
Le monde hurle
Moi j'l'entends comme un chant
J'suis rien
Comme l'univers à son commencement
Donc qui suis je?
Un morceau d'lui?
Ou lui est un morceau d'moi?
Depuis mon berceau j'nage
Dans une mer de questions
Mais si j'suis pas moi-même alors qui joue mon personnage?
Le temps est un artiste
Un philosophe
J'en prends conscience
En regardant les feuilles qui glissent au sol
Nos vies nos sorts
Où tout ça mène?
Mon reflet ondule dans une flaque
Où sont les dix dernières années?
Dix-huit heures
Le froid m'fait crapoter
Encore endeuillé du printemps
Face au froid polaire
Vivement les rivières de pollen
Qui inspirent les plus beaux poèmes
Même si ça ne dure qu'un temps
Le temps d'un sourire sur nos lèvres
Tu sais
J'le connais bien ce vide
Le calme des trajets solitaires
Le son des rails qui crissent
Les remises en question depuis la fenêtre
Les paysages qui glissent
Et puis y surprendre son reflet
En s'demandant qui suis-je?
C'est comme le temps qui s'fige
J'connais les soirs où à pas d'heure
On parle
On refait l'monde
Les prises de conscience en regardant les étoiles
Pourvu qu'elles tombent
Pourvu que j'me rapelle de ces moments là
De ces silences
De tous ces rires qui nous raisonnent dans l'âme
Douce délivrance
Et dans cette musique folle peut-être que nos cœurs s'accorderaient
Y'a quelques tours de cadran, j'caressais son corps de rêve
Et là j'suis seul, spectateur du concert de l'hiver
À chercher la chaleur de ses mains
Au fond d'mes poches de veste
Emmenez-moi où le temps s'arrête
Où on vit sans salaire
Il faut tenter de vivre
Avant qu'le vent se lève
Et cet instant
J'le vois déjà se morceller
N'être plus qu'un souvenir bleu
De mon existence en porcelaine
D'ailleurs
Viens on s'aime comme si il nous restait peu à vivre
Et on laisse le silence gagner
Parce que nos yeux ont plus à se dire
J'suis qu'un enfant de plus
Que la dure réalité chavire
Bientôt j'plie une page intournable
Et j'en fais un navire
À ces instants de lucidité
Qui nous coulent entre les doigts
À ces sentiments volatiles
Durs à piéger dans l'encre noire
Étrange
J'suis presque heureux que vous existiez
J'suis presque heureux de vous expirer
Car au fond
C'est que des sentiments muets
Rien d'bien mortel
Ce soir des touches de bleu nuit
S'ajoutent au portrait
Mes mots mes amours
J'laisserais le vent tout emporter
Même les plus belles lignes de ce poème avorté
Les moments d'joie sont comme les bouffées d'air
Vite expirées
Vois ce texte comme une dernière prière
Un coup de balai sur des rêves brisés
Quand ça va pas, j'me dis que c'est déjà pas mal si j'respire
Et j'laisse glisser
J'promène mon corps dans le bleu du soir
Rien qu'une seconde
Hors de cette prison de verre
Dans laquelle pleut du sable
Mon esprit s'égare il est
Libre comme une plume
Bercée par le vent
Le monde hurle
Moi j'l'entends comme un chant
J'suis rien
Comme l'univers à son commencement
Donc qui suis je?
Un morceau d'lui?
Ou lui est un morceau d'moi?
Depuis mon berceau j'nage
Dans une mer de questions
Mais si j'suis pas moi-même alors qui joue mon personnage?
Le temps est un artiste
Un philosophe
J'en prends conscience
En regardant les feuilles qui glissent au sol
Nos vies nos sorts
Où tout ça mène?
Mon reflet ondule dans une flaque
Où sont les dix dernières années?
Dix-huit heures
Le froid m'fait crapoter
Encore endeuillé du printemps
Face au froid polaire
Vivement les rivières de pollen
Qui inspirent les plus beaux poèmes
Même si ça ne dure qu'un temps
Le temps d'un sourire sur nos lèvres
Tu sais
J'le connais bien ce vide
Le calme des trajets solitaires
Le son des rails qui crissent
Les remises en question depuis la fenêtre
Les paysages qui glissent
Et puis y surprendre son reflet
En s'demandant qui suis-je?
C'est comme le temps qui s'fige
J'connais les soirs où à pas d'heure
On parle
On refait l'monde
Les prises de conscience en regardant les étoiles
Pourvu qu'elles tombent
Pourvu que j'me rapelle de ces moments là
De ces silences
De tous ces rires qui nous raisonnent dans l'âme
Douce délivrance
Et dans cette musique folle peut-être que nos cœurs s'accorderaient
Y'a quelques tours de cadran, j'caressais son corps de rêve
Et là j'suis seul, spectateur du concert de l'hiver
À chercher la chaleur de ses mains
Au fond d'mes poches de veste
Emmenez-moi où le temps s'arrête
Où on vit sans salaire
Il faut tenter de vivre
Avant qu'le vent se lève
Et cet instant
J'le vois déjà se morceller
N'être plus qu'un souvenir bleu
De mon existence en porcelaine
D'ailleurs
Viens on s'aime comme si il nous restait peu à vivre
Et on laisse le silence gagner
Parce que nos yeux ont plus à se dire
J'suis qu'un enfant de plus
Que la dure réalité chavire
Bientôt j'plie une page intournable
Et j'en fais un navire
À ces instants de lucidité
Qui nous coulent entre les doigts
À ces sentiments volatiles
Durs à piéger dans l'encre noire
Étrange
J'suis presque heureux que vous existiez
J'suis presque heureux de vous expirer
Car au fond
C'est que des sentiments muets
Rien d'bien mortel
Ce soir des touches de bleu nuit
S'ajoutent au portrait
Mes mots mes amours
J'laisserais le vent tout emporter
Même les plus belles lignes de ce poème avorté
Credits
Writer(s): Jude Ikael
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