Personne I
Un mort, un jour, dans son cercueil, philosophait après le deuil
Un mort, un jour, dans son cercueil, philosophait après le deuil
Voilà longtemps que je n'ai plus
De visiteurs, de visiteuses
On songe à transférer mon tombeau en des campagnes moins coûteuses
Personne ne se souvient où est ma tombe
Personne ne se souvient de mon inscription
Et tandis que les feuilles d'automne tombent
Personne ne se souvient de mon nom
À quoi servait-il, à quoi bon
Agiter si grandes questions
Et il se félicitait de plus belle de n'avoir jamais rien fait de bon, ha ha
Il est joli mon cimetière
Avec ses petits murs de pierres
Ses amoureux, ses suicidaires
Et ses rêveurs solitaires
J'ai fait du mal
J'ai fait du bien
Le temps qui passe, je n'y peux rien
Pour cent qui rient
Un seul qui pleure
Pour un bonheur
Mille malheurs
Dans mon ancien quartier tranquille
Plus ça change, plus c'est pareil
Il y a les femmes autoritaires
Elles sont si acerbes et maussades
Jalouses comme des palissades
Et eux encore, les possessifs, surveillent leurs femmes comme des récifs
Et autour des petits enfants se tressent ces non-dits charmants
Qui, de l'amour, sont le ciment
Avant qu'on parte les pieds devant
Personne ne se souvient où est ma tombe
Personne ne se souvient de mon inscription
Et tandis que les feuilles d'automne tombent, mon nom s'efface, et c'est très bien
Un mort, un jour, dans son cercueil, philosophait après le deuil
Voilà longtemps que je n'ai plus
De visiteurs, de visiteuses
On songe à transférer mon tombeau en des campagnes moins coûteuses
Personne ne se souvient où est ma tombe
Personne ne se souvient de mon inscription
Et tandis que les feuilles d'automne tombent
Personne ne se souvient de mon nom
À quoi servait-il, à quoi bon
Agiter si grandes questions
Et il se félicitait de plus belle de n'avoir jamais rien fait de bon, ha ha
Il est joli mon cimetière
Avec ses petits murs de pierres
Ses amoureux, ses suicidaires
Et ses rêveurs solitaires
J'ai fait du mal
J'ai fait du bien
Le temps qui passe, je n'y peux rien
Pour cent qui rient
Un seul qui pleure
Pour un bonheur
Mille malheurs
Dans mon ancien quartier tranquille
Plus ça change, plus c'est pareil
Il y a les femmes autoritaires
Elles sont si acerbes et maussades
Jalouses comme des palissades
Et eux encore, les possessifs, surveillent leurs femmes comme des récifs
Et autour des petits enfants se tressent ces non-dits charmants
Qui, de l'amour, sont le ciment
Avant qu'on parte les pieds devant
Personne ne se souvient où est ma tombe
Personne ne se souvient de mon inscription
Et tandis que les feuilles d'automne tombent, mon nom s'efface, et c'est très bien
Credits
Writer(s): Jean Leloup
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