L'oiseau de paradis

Nous ne prendrons plus les mêmes chemins
Ton corps serré contre le mien
Deux larmes sur un champ de bataille
Tes bras m'entourent, je ne sens rien

Tourne, tourne, le temps lasse
Des heures, des nuits vêtues de glace
On pense à fuir mais il n'est plus temps
Tourne, tourne, je m'efface
On se met comme une ombre
On est plus tendres, on n'est plus forts, on n'est plus rien

Qu'en dis-tu, toi, qui dort à l'aube de ton premier jour?
Est-ce vrai, est-ce faux, est-ce d'avoir trop rêvé d'insouciance?

Nous ne prendrons plus les mêmes chemins
Ton cœur serré contre le mien
Deux âmes sur un champ de bataille
Tes doigts me touchent, je ne sens rien

Attendre encore quelques minutes
Ou quelques heures que cela cesse
La tête lourde, le corps s'endort en vain
Et deviner ces yeux qui bougent
Comme un pantin, une maîtresse
Une main sur une main qui ne veut plus rien dire

Qu'en dis-tu, toi qui dors à l'aube de ton premier jour?
Est-ce la pluie ou les larmes qui rougissent nos yeux d'insouciance?

Nous ne prendrons plus les mêmes chemins
Mon cœur serré contre ton sein
Deux âmes, deux larmes, d'autres chemins
Tes mains me calment, je n'sens plus rien

Tournent, tournent, les menaces
Ce cri qui monte comme une grâce
Mes yeux te voient mais tu es déjà loin
Des pensées comme des enclumes
Plus lourdes que l'attente, on regarde le vide
De peur de tomber

Qu'en dis-tu, toi qui dors à l'aube de ton premier jour?
Est-ce moi, est-ce toi, est-ce d'avoir trop rêvé l'amour?

Autour de toi, il y a nous, autour de moi, il n'y a rien
Je suis là comme un enfant qui rêverait d'avoir cinq ans d'insouciance



Credits
Writer(s): Denis Leonhardt, Alexandre George, Eric Kaija Guerrier, Franck George, Alexandre Bertrand
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