Croisades
Descendant du Patriote de Paoli
La terre de mes ancêtres a le goût du sang, l'odeur d'l'olive
Seule la mer l'encercle
Un homme jure de sa peine et deux autres suivront le pas
La Bandera Testa Mora étendue sur le bar
Je suis né loin de la montagne de Cagna
J'ai appris à perdre sous la pluie, à garder un mental de gagnant
'99 j'taille, mon père, à bout, démuni
Ne m'laisse pas l'temps d'déployer mes ailes et me pousse du nid
Me voila parti dans mes croisades, sa mère
Juste un peu plus près des flammes que de la paroisse, amen
Dammi a manu j't'emmène, à cette époque où dire "je t'aime" était dur
C'était plus facile "j't'emmerde"
A côtoyer des malades, on devient schizophrène
Tu crois qu't'es bien mais t'es pas là quand t'écrases les Nurofen.
J'ai vu des gens faire ce qu'ils peuvent, mais quand le vice t'attrape...
J'me souviens d'la veuve et d'l'orphelin sur la même pipe à crack
Dans les bas fonds d'Lisbonne où l'idole n'était pas Figo,
L'héro c'est la bonbonne et le chat miaule car il est toxico
La foule s'entasse, un black de 10 piges mène le biz'
Fait les allers-retours d'l'appart à la place pour ramener le biff'
Puis le rouage continue, pénible, de plus en plus long
Presque pieds nus, sans penny, j'apprends à marcher à reculons
J'passe la frontière à Fréjus, béni par l'capot et l'bentol
Le premier mot qu'j'ai appris est "Menga parlamento!"
Italia! Un squat en face d'la gare où l'déchet brille
J'aurais jamais cru qu'on puisse vivre dans une déchetterie.
A la Gambalea, le cerveau de mon pote est devenu malléable
J'l'ai vu parler à un bout d'tôle et trouver ça agréable
En réalité, on part tous un jour
La seule moralité reste les larmes sur nos joues
Frère, en vérité, à cette époque mes yeux sont bien secs
T'as aucun poids sur les épaules quand t'as la mémoire d'un insecte
J'ferme les yeux, j'les rouvre, sur les quais d'Rotterdam
Sur un vélo, les pneus crevés j'roule sur leur terre damnée
'Paraît même que c'est l'pays du fromage et des belles blondes
Pourquoi j'ai les narines pleines, pourquoi mes semelles plombent?
J'traîne. Trop de coups foireux pendant des années
On est des dizaines à passer la douane chargés comme des ânes
Et elle... J'l'a trouve belle dans son sachet
Mais elle prépare le trou, la pelle, le doigt sur la gâchette
Elle est de tous les voyages, nous met la race mais nous nourrit
C'est la noyade générale, accompagné d'fous rires
Sur mes lèvres j'ai le goût d'la mort
Sais-tu qu'il était impossible que l'soleil se lève sans l'odeur d'l'ammo?
On s'en battait de notre sort frère
Est c'que tu t'rends compte que c'est nos potes qui tombent à terre
Et qu'c'est leur corps qui nous encombrent?
Chaque croisade a son lot de bagne et de peine
A chaque croisade au fond, soit tu gagnes, soit tu perds
Il a fallu faire face au temps et à toute sorte de résistance
J'ai fais l'équivalent d'trois Dakar sans assistance
Débrouillard, j'apprend à aimer l'cambouis et la graisse
Ma combi est ma caisse, sous mon taudis sans adresse,
Il faut changer la pièce, ce n'est pas un souci
La rue devient libre service quand les lumières s'adoucissent
J'en prend note, et j'suis pas un mauvais
Ce soir, mal j'm'en moque, j'le fais juste à l'époque pour 2-3 lovés
J'entend encore la disqueuse dans un hangar rouillé
Sur un sol visqueux, les carcasses s'entassaient, les rats grouillaient
On les tirait à la 22 avec Jésus et son accent
Demande à Julio, les barres de rires, nan n'étaient pas absentes
Contrairement à la lumière
Tu la cherches si tu rêves p't'être du plus rude de mes hivers
Bienvenue dans l'usine du khey
Où ton meilleur ami c'est l'kerdane, ses vapeurs toxiques
Mais la cocaïne n'est pas loin, et nos âmes s'évaporent aussi
'Va falloir reprendre la route, et du poil de la bête
Alors la carte se redéroule et il pose son doigt sur le bled
"C'est la-bas qu'il y a de l'herbe" dit-il
Mais 1500 bornes et une mer nous séparent de l'herbe.
Alors deux blancs y vont et contrôlent et trois jours après
"Vé" l'état un chiffon délabré et pour rien je l'raterais
Premier passage pour l'Afrique
Je suis v'la sage dans la file
Pourtant pas seul, libre mais encore entouré d'sales flics
J'ferme les yeux, j'les rouvre, avec la nausée
Sur le bateau j'lé-rou un truc sévèrement dosé
Je suis là pour, faire une croix sur la CC en tas
J'oublie la poudre sur le pont, mais j'ai l'virasse à Ceuta
J'y découvre un autre monde, à des années lumières du mien
Quand la vie, en vrai, te montre la bonté des êtres humains
Les murs bleutés de la Médina, l'appel à la prière
L'odeur du thé, moi dire que j'trouvais que la paix dans la bière
Il est l'heure du départ, j'frôle le drame mais je chope l'occas'
Engloutit 400 grammes de première avec du "Yop" local
On sépare Hommes/Femmes à la frontière
Le type hésitera à fouiller le van voyant deux pit' derrière la portière
J'ferme les yeux, j'les rouvre, en Andalousie
J'ai un putain d'mal de bide ma couille, attend j'hallucine
Le trajet du retour doit se faire fissa
Mon corps pas d'accord me fait déballer tout dans une station service, là.
Tu vis ça pas plus de dix frôlant le fiasco
Et content d'fumer un bédo au relent de chiasse gros.
Moi j'ris, inconscient dis pas qu'c'est la dernière d'mes croisades
Tu m'aurais dit ça sur l'instant j't'aurais dit "Vas-y crois ça"
Aujourd'hui j'ai tombé les roues d'la charette
Le bouton Marche/Arrêt
J'éteins tout, ouais c'est comme ça qu'ça s'arrête
Le mot d'ordre c'est "Pas regretter"
Trop de trucs à faire, j'en garde l'odeur de la liberté
Et l'goût du calvaire
Barbarossa, ancien pirate!
La terre de mes ancêtres a le goût du sang, l'odeur d'l'olive
Seule la mer l'encercle
Un homme jure de sa peine et deux autres suivront le pas
La Bandera Testa Mora étendue sur le bar
Je suis né loin de la montagne de Cagna
J'ai appris à perdre sous la pluie, à garder un mental de gagnant
'99 j'taille, mon père, à bout, démuni
Ne m'laisse pas l'temps d'déployer mes ailes et me pousse du nid
Me voila parti dans mes croisades, sa mère
Juste un peu plus près des flammes que de la paroisse, amen
Dammi a manu j't'emmène, à cette époque où dire "je t'aime" était dur
C'était plus facile "j't'emmerde"
A côtoyer des malades, on devient schizophrène
Tu crois qu't'es bien mais t'es pas là quand t'écrases les Nurofen.
J'ai vu des gens faire ce qu'ils peuvent, mais quand le vice t'attrape...
J'me souviens d'la veuve et d'l'orphelin sur la même pipe à crack
Dans les bas fonds d'Lisbonne où l'idole n'était pas Figo,
L'héro c'est la bonbonne et le chat miaule car il est toxico
La foule s'entasse, un black de 10 piges mène le biz'
Fait les allers-retours d'l'appart à la place pour ramener le biff'
Puis le rouage continue, pénible, de plus en plus long
Presque pieds nus, sans penny, j'apprends à marcher à reculons
J'passe la frontière à Fréjus, béni par l'capot et l'bentol
Le premier mot qu'j'ai appris est "Menga parlamento!"
Italia! Un squat en face d'la gare où l'déchet brille
J'aurais jamais cru qu'on puisse vivre dans une déchetterie.
A la Gambalea, le cerveau de mon pote est devenu malléable
J'l'ai vu parler à un bout d'tôle et trouver ça agréable
En réalité, on part tous un jour
La seule moralité reste les larmes sur nos joues
Frère, en vérité, à cette époque mes yeux sont bien secs
T'as aucun poids sur les épaules quand t'as la mémoire d'un insecte
J'ferme les yeux, j'les rouvre, sur les quais d'Rotterdam
Sur un vélo, les pneus crevés j'roule sur leur terre damnée
'Paraît même que c'est l'pays du fromage et des belles blondes
Pourquoi j'ai les narines pleines, pourquoi mes semelles plombent?
J'traîne. Trop de coups foireux pendant des années
On est des dizaines à passer la douane chargés comme des ânes
Et elle... J'l'a trouve belle dans son sachet
Mais elle prépare le trou, la pelle, le doigt sur la gâchette
Elle est de tous les voyages, nous met la race mais nous nourrit
C'est la noyade générale, accompagné d'fous rires
Sur mes lèvres j'ai le goût d'la mort
Sais-tu qu'il était impossible que l'soleil se lève sans l'odeur d'l'ammo?
On s'en battait de notre sort frère
Est c'que tu t'rends compte que c'est nos potes qui tombent à terre
Et qu'c'est leur corps qui nous encombrent?
Chaque croisade a son lot de bagne et de peine
A chaque croisade au fond, soit tu gagnes, soit tu perds
Il a fallu faire face au temps et à toute sorte de résistance
J'ai fais l'équivalent d'trois Dakar sans assistance
Débrouillard, j'apprend à aimer l'cambouis et la graisse
Ma combi est ma caisse, sous mon taudis sans adresse,
Il faut changer la pièce, ce n'est pas un souci
La rue devient libre service quand les lumières s'adoucissent
J'en prend note, et j'suis pas un mauvais
Ce soir, mal j'm'en moque, j'le fais juste à l'époque pour 2-3 lovés
J'entend encore la disqueuse dans un hangar rouillé
Sur un sol visqueux, les carcasses s'entassaient, les rats grouillaient
On les tirait à la 22 avec Jésus et son accent
Demande à Julio, les barres de rires, nan n'étaient pas absentes
Contrairement à la lumière
Tu la cherches si tu rêves p't'être du plus rude de mes hivers
Bienvenue dans l'usine du khey
Où ton meilleur ami c'est l'kerdane, ses vapeurs toxiques
Mais la cocaïne n'est pas loin, et nos âmes s'évaporent aussi
'Va falloir reprendre la route, et du poil de la bête
Alors la carte se redéroule et il pose son doigt sur le bled
"C'est la-bas qu'il y a de l'herbe" dit-il
Mais 1500 bornes et une mer nous séparent de l'herbe.
Alors deux blancs y vont et contrôlent et trois jours après
"Vé" l'état un chiffon délabré et pour rien je l'raterais
Premier passage pour l'Afrique
Je suis v'la sage dans la file
Pourtant pas seul, libre mais encore entouré d'sales flics
J'ferme les yeux, j'les rouvre, avec la nausée
Sur le bateau j'lé-rou un truc sévèrement dosé
Je suis là pour, faire une croix sur la CC en tas
J'oublie la poudre sur le pont, mais j'ai l'virasse à Ceuta
J'y découvre un autre monde, à des années lumières du mien
Quand la vie, en vrai, te montre la bonté des êtres humains
Les murs bleutés de la Médina, l'appel à la prière
L'odeur du thé, moi dire que j'trouvais que la paix dans la bière
Il est l'heure du départ, j'frôle le drame mais je chope l'occas'
Engloutit 400 grammes de première avec du "Yop" local
On sépare Hommes/Femmes à la frontière
Le type hésitera à fouiller le van voyant deux pit' derrière la portière
J'ferme les yeux, j'les rouvre, en Andalousie
J'ai un putain d'mal de bide ma couille, attend j'hallucine
Le trajet du retour doit se faire fissa
Mon corps pas d'accord me fait déballer tout dans une station service, là.
Tu vis ça pas plus de dix frôlant le fiasco
Et content d'fumer un bédo au relent de chiasse gros.
Moi j'ris, inconscient dis pas qu'c'est la dernière d'mes croisades
Tu m'aurais dit ça sur l'instant j't'aurais dit "Vas-y crois ça"
Aujourd'hui j'ai tombé les roues d'la charette
Le bouton Marche/Arrêt
J'éteins tout, ouais c'est comme ça qu'ça s'arrête
Le mot d'ordre c'est "Pas regretter"
Trop de trucs à faire, j'en garde l'odeur de la liberté
Et l'goût du calvaire
Barbarossa, ancien pirate!
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