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Les butchs de joints s'accumulent encore sous le téléviseur
Parlez-moi plus de photos, les sourires me donnent mal au cœur
Les préjugés des gens ne me surprennent même plus
Je sens bien la honte de la fatalité
Je sens bien que je stagne devant la réalité
J'envie presque la misère des pauvres, des mal aimés
Moi j'ai tout et je me bats contre moi même

La vie est un opprobre, la mort est un devoir
Le silence ne vaut plus rien
Je rêve d'une mission pour mes mains

L'économie encore l'économie
L'économie, toujours l'économie
L'économie de distance, l'économie de temps
L'économie, toujours l'économie
L'économie de marché, l'économie sème
L'économie, toujours l'économie
L'économie de savoir, l'économie de mots
L'économie, toujours l'économie
J'ai un ennemi, comme déprime, ma seule peur

La vie est un opprobre, la mort est un devoir
Le doute est inhérent
Quand ma conscience joue au bord du néant

On veut tous ta mise à mort
Pas juste à Wall Street ou dans le Nord
On veut tous ta mise à mort
Même sans le savoir

Encore, encore, encore plus fort
La honte en moi qui grandie
J'ai tant de mal à rester cohérent

Bang Bang, ya plus rien dans ma tête
Plus de schémas, j'ai peur des autres
Bang Bang, un orage me transperce
Je dégoute, j'ai peur d'aimer

Les lignes téléphoniques
Débordent d'imbéciles
Qui s'ouvrent à la radio
Le débat de fond qui stagne
J'aimerais que leurs sondages imbéciles mentent
Pointez-en des coupables

Soit
Estropié mentalement
Je m'en fais trop
L'étalement, de mes pensées
C'est létale, mensonge qui se répète
J'y songe, je me la pète
Au moins je ne serai pas cadre chez McDo
Soit
Ya un faussé de génération
Un trou, plein de statistiques faussées
Une sécession issue du colonialisme
De l'immigration et des religions
Soit
Le monde est juste épais
Destiné à se rassurer lors des paix
Paysage violé, par notre manque de mots
L'incompréhension, motivant nos milliers de défauts
Soit
Des millions de gens sont morts pour rien
Pour perdre nos droits dans le purin institutionnel
De nos consciences engluées, de cours d'appels
De personne à tort, rien non, rien n'est pour rien

Soudain, le monde ne fait plus de sens
Même les règles établies; pas de cohérences
La gravité n'empêche pas de voler
La lumière n'empêche pas de croire
Soudain, leurs avis, maquillés de fer
À tous ceux qui se disent terre à terre
Lucides, mais qui rêvent toute la journée
D'un bonheur qui ne peuvent pas se payer
Pourtant
Ça chauffe dans le fond de mes yeux
Je voudrais me convaincre d'être heureux
Mais y'a trop d'idiots dans leur condo
Qui boivent les paroles de V télé
J'y vois encore un peu plus clair
J'aurai pu de voix, j'aurai pu de frère
Mais la lâcheté n'aura pas le dessus
Merci pour l'offre, mais j'ai un but

Tapis dans l'ombre attendant la lumière
Merci pour l'offre, mais je n'ai plus de patrie pour vos guerres
Nous ne sommes pas seuls, nous sommes encore un peu plus fort
Plein de rage ou d'envies, faibles, anxieux, mais pas morts
Encore, encore, encore plus fort
Plein de rêve et d'ennui

La vie n'était peut-être qu'opprobre; nous n'étions que poussière
Tapis dans l'ombre attendant les prémisses de la lumière
Mes vingt-deux ans se fondent et perlent en moi comme le temps
Devant l'attente inutile, coutume délétère de l'Occident
La vie n'était peut-être qu'opprobre; nous n'étions que poussière
Tapis dans l'ombre attendant les prémisses de la lumière
Mes vingt-deux ans se fondent et perlent en moi comme le temps
Devant l'attente inutile, et la mort maternelle du printemps



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