Lilith

J'étais pas trop vilain
Elle avait sa beauté
Nous nous sommes croisés
Chacun sur son chemin
Elle avait un sourire
Comme une enluminure
Qui cachait les ratures
Du poème à venir

Un et un qui font un
V'là nos mathématiques
Quant aux sciences physiques
On laissait faire nos mains
Avec des lois pareilles
Tu te fous du décor
Des néons du dehors
Dedans t'as du soleil

Et je me trouvais bien
Peaufinant à loisir
Le dessein de saisir
Le désir de ses seins
Et je nous trouvais bien
S'épuisant à servir
Le devoir de ravir
Le savoir de nos reins

Je te tiens, tu me tiens
La jolie gymnastique
Notre culture physique
C'est un mont olympien
Avec des jeux pareils
Tu cours pas les records
Que t'aies la médaille d'or
Ou l'argent, c'est pareil

Moi, je lui parlais d'elle
Elle me parlait de l'autre
C'était ma blessure d'apôtre
La savoir aussi fidèle
J'aurais voulu qu'elle l'oublie
Le temps du temps que je l'aimais
Mais même dans un monde aussi parfait
Le coeur parfois est impoli

Son sourire, mon chagrin
C'était démocratique
J'sais bien qu'en république
On est tous orphelins
Face aux règles, pareils
Tu joues pas au plus fort
Tu t'fais ton p'tit trésor
Ton petit lot de merveilles

Mais pour une heure être son île
Être son île et son désir
Être son île et son plaisir
Son plaisir évangile
Moi pendant ce temps je suis
Moi pendant ce temps je fais
Moi pendant ce temps je sais
Pendant ce temps je fuis

J'étais pas trop vilain
Elle avait sa beauté
Nous nous sommes quittés
Chacun suit son chemin



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