Autoroutes jeudi d'automne (Live)
Elle m'envoie des cartes postales de son asile,
M'annonçant la nouvelle de son dernier combat.
Elle me dit que la nuit l'a rendue trop fragile
Et qu'elle veut plus ramer pour d'autres Guernica
Et moi je lis ses lettres le soir dans la tempête,
En buvant des cafés dans les stations-service
Et je calcule en moi le poids de sa défaite
Et je mesure le temps qui nous apoplexie
Et je me dis "stop!"
Mais je remonte mon col, j'appuie sur le starter
Et je vais voir ailleurs, encore plus loin ailleurs...
Et je croise des vieillards qui font la sentinelle
Et me demandent si j'ai pas des cachous pour la nuit.
Je balance mes buvards et tire sur la ficelle
Pour appeler le dément qui inventa l'ennui
Et je promène son masque au fond de mes sacoches
Avec le négatif de nos photos futures.
Je mendie l'oxygène aux sorties des cinoches
Et je vends des compresseurs à mes ladies-bromure
Et je me dis "stop!"
Mais je remonte mon col, j'appuie sur le starter
Et je vais voir ailleurs, encore plus loin ailleurs...
Il est bientôt minuit mais je fais beaucoup plus jeune.
Je piaffe et m'impatiente au fond des starting-blocks.
Je m'arrête pour mater mes corbeaux qui déjeunent
Et mes fleurs qui se tordent sous les électrochocs
Et j'imagine le rire de toutes nos cellules mortes
Quand on se tape la bascule en gommant nos années.
J'ai gardé mon turbo pour défoncer les portes
Mais parfois il me reste que les violons pour pleurer
Et je me dis "stop!"
Mais je remonte mon col, j'appuie sur le starter
Et je vais voir ailleurs, encore plus loin ailleurs...
M'annonçant la nouvelle de son dernier combat.
Elle me dit que la nuit l'a rendue trop fragile
Et qu'elle veut plus ramer pour d'autres Guernica
Et moi je lis ses lettres le soir dans la tempête,
En buvant des cafés dans les stations-service
Et je calcule en moi le poids de sa défaite
Et je mesure le temps qui nous apoplexie
Et je me dis "stop!"
Mais je remonte mon col, j'appuie sur le starter
Et je vais voir ailleurs, encore plus loin ailleurs...
Et je croise des vieillards qui font la sentinelle
Et me demandent si j'ai pas des cachous pour la nuit.
Je balance mes buvards et tire sur la ficelle
Pour appeler le dément qui inventa l'ennui
Et je promène son masque au fond de mes sacoches
Avec le négatif de nos photos futures.
Je mendie l'oxygène aux sorties des cinoches
Et je vends des compresseurs à mes ladies-bromure
Et je me dis "stop!"
Mais je remonte mon col, j'appuie sur le starter
Et je vais voir ailleurs, encore plus loin ailleurs...
Il est bientôt minuit mais je fais beaucoup plus jeune.
Je piaffe et m'impatiente au fond des starting-blocks.
Je m'arrête pour mater mes corbeaux qui déjeunent
Et mes fleurs qui se tordent sous les électrochocs
Et j'imagine le rire de toutes nos cellules mortes
Quand on se tape la bascule en gommant nos années.
J'ai gardé mon turbo pour défoncer les portes
Mais parfois il me reste que les violons pour pleurer
Et je me dis "stop!"
Mais je remonte mon col, j'appuie sur le starter
Et je vais voir ailleurs, encore plus loin ailleurs...
Credits
Writer(s): Hubert Thiefaine, Claude Mairet
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