Kalondour

Je naquis la nuit en février
Quand le soleil passe dans l'eau
Emporté par des mers enfantines
Je survis au loin sur des collines
Qui dira par une bouche amère
Ce qui tient mon âme emprisonnée?
Qui dira par une bouche amère
Ce qui tient mon âme emprisonnée?

La Bretagne a-t-elle autant de charme
Pour porter de sable l'horizon
Pour colorer mes yeux de ses vagues
Et couronner mon front de ses algues?
J'ai des langues farouches dans la tête
J'ai des vents parfumés dans l'oreille
Le ressac palpite dans mon coeur
J'ai des huîtres et du vin dans la bouche

Quand je m'embarque dans mes océans
Je mets la voile vers les barreaux scellés
De la fenêtre ouverte à l'autre bout
Par où mon âme voudrait s'envoler
Qui dira par une bouche amère
Ce qui tient mon âme emprisonnée?
Qui dira par une bouche amère
Ce qui tient mon âme emprisonnée?

Au fil des quais glissant sous les arches
Où l'herbe pousse entre les pavés
Je cherche dans des reflets d'enfance
Des souvenirs d'avant que je marche
Ma mer est là qui coule toute grise
Et qui se brise en écume blanche
Sur les étraves des piliers des ponts
Comme des phares sillagent mon front

Ma mer est là qui coule toute grise
Et qui se brise en écume blanche
Sur les étraves des piliers des ponts
Comme des phares sillagent mon front
Ma mer est là qui coule toute grise
Et qui se brise en écume blanche
Sur les étraves des piliers des ponts
Comme des phares sillagent mon front

Comme des phares sillagent mon front



Credits
Writer(s): Gilles Servat
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