Carnet des Afriques

J'ai suivi la traversée
De Tombouctou à Zanzibar
J'ai croisé les regards
J'y ai lu les traces d'un passé

Rien n'est laissé au hasard
C'est une terre qui garde tout
En 1400 heures, de bout en bout
L'Afrique c'est nous de part en part

Comme un pygmée, j'ai guetté la fin
Je me cache encore pour fuir la peur
Et quand le bonheur je feins
J'étouffe le tambour, celui du coeur

Quand la chasse n'est plus possible
Lorsque le turban du vent me protège
Face au désert, pour l'indicible
J'ai invoqué le ciel et tenu le siège

Je me sens parfois comme l'amazone, la guerrière
Compromis plus souvent comme le négociant
Pour vendre l'ébène ou la pierre
J'ai longtemps succombé au plus tranchant

Rien n'est laissé au hasard
C'est une terre qui garde tout
En 1400 heures, de bout en bout
L'Afrique c'est nous de part en part

Sur le chemin des apogées, de déclins
De royaumes en empires, d'empires en nations
Colonies d'idées, techniques et kaolin
Et chercher des réponses à toutes ces questions
Toutes ces questions...

J'ai suivi la traversée
De Tombouctou à Zanzibar
Carnets de route, amour gravé
Pour apprendre ma paix... Sans fard

Carnets de route, amour gravé
Pour apprendre ma paix... Sans fard.



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