Consdamnés

Je fais encore parfois ce rêve commun que nous avons
De gagner l'gros lot du samedi de 430 millions
Ou d'avoir eu la chance d'étudier en droit ou en médecine
Et d'être torturé entre la Thaïlande et les Philippines
Mais si on met carte sur table et qu'on regarde la vérité
Dans la rue et pas créditable tellement t'es endetté
Travailles comme un forcené, chaque jour, dans ton gros tank blindé
Tout simplement dans l'but d'payer les mois d'retard de ton loyer

Je suis un fugitif en cavale, je fuis les chiens qui sont à mes pas
Y a rien d'bon dans ma boîte à malle, lâchez-moi, d'l'argent, y en a pas
Et c'est là que j'me dis souvent "quel beau cadeau qu'est la naissance
Vis ton cauchemar en attendant la fin de tes souffrances"
Alors plus rien ne m'intéresse, mon cœur est vide d'espoir
Mon âme est en détresse et les jours sont de plus en plus noirs
Toutes mes réserves d'optimisme se sont épuisées
Et plus aucun analgésique ne peut me soigner

Marche ou crève, pauvre condamné
Dans cette vie de merde que t'as pas méritée
Comme un esclave qui s'enrôle dans l'armée
Une fois qu't'es né, t'as pu l'choix d'respirer, hé hé hé hé...

Wô, l'hiver est long
Beaucoup trop long
Beaucoup trop froid
Mais avec toi
C'est à la fois
La guerre qui prend fin
Et l'été qui revient

Marche ou crève, pauvre condamné
Dans cette vie de merde que t'as pas méritée
Comme un esclave qui s'enrôle dans l'armée
Une fois qu't'es né, t'as pu l'choix d'respirer, hé hé hé hé...

Une fois qu't'es né, t'as pu l'choix d'respirer



Credits
Writer(s): Yannic Cloutier, Frédéric Gagné, Marie-claude Joly-bergeron
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