La tendresse

Elle attend patiemment au delà des toujours
Et quand Cupidon plie c'est elle seule qui reste
Plus coriace qu'ortie, mortelle que peste
Siamois des amants et bâtards de l'amour

Et pourtant j'en ai vu
De Bombay à Paris, à Sydney et à Cuba, Delle et à Delhi
Ce baiser à mes corps
S'envoyer à Patresse
Pour cette chose tiède et molle comme
celle à chacune sa dose à chacun son bout d'aile
Tel à Bodet son mors
Et à Toutou sa laisse
Et à Toutou sa laisse

Que diable me veux tu douce heureuse débile
Quand dans mon cou tu jettes tes filets de bave
Me changer en loulou ou en carpette en esclave
Ou bien que je lèche sous tes pieds les miettes des idylles

Et pourtant j'en ai vu à Santa Rose,
Saint Denis de New York à Jerusalem et aux Antilles
Meme pas crever d'amour
Et pour ces pies te reste
Et moi aussi j'ai peur je serais terrifié
Si à ma dernière heure tu venais à manquer
Si à mon dernier jour à l'ultime grande messe
Je manquais de tendresse
Et pourtant j'en ai vu
Et pourtant j'en ai vu
Et pourtant j'en ai vu
Et pourtant j'en ai vu
Et pourtant j'en ai vu



Credits
Writer(s): Julien Bensenior
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