Marche ou crève

Dieu? Et pendant que vous êtes tous
là à sautiller d'un pied sur l'autre
Lui qu'est ce qu'il fait?
Il se fend la pêche à s'en cogner son vieux cul de cinglé au plafond
C'est un refoulé, c'est un sadique
C'est un proprio qui habite même pas l'immeuble
Vénérer un truc pareil, jamais!

Des propos vaniteux à travers leurs discours
Pour un Dieu se massacrent et nous parlent d'amour
Tout commence par la faim, le froid,
la misère J'ai perdu la foi, en même temps que mes frères

Le cœur gonflé de larmes comme les trois quarts du globe
La misère a son charme et la chaleur d'un glock
Des serments à deux balles là où rien n'est fondé
Si le savoir est une arme j'ai le moral plombé

Voir le monde s'effondrer, je n'en crois pas mes yeux
Guette en vain un miracle, mais je ne vois rien dans les cieux
Tout n'est que vanité, hypocrisie, mensonge
Pour fuir l'évidence d'une douleur qui nous ronge

Suis-je un mécréant? Une créature à bannir?
Au nom du créateur, pouvez-vous me haïr?
À ces gens déloyaux que j'ai su pardonner
Je suis ce tord-boyaux pour vous qui priez

Tout n'est que vanité
Quand je tendais la main on me bouffait le bras
Tout n'est que vanité, tout n'est que vanité
Rien ne sert de briller
Je ne tenterai pas le diable à trop jouer les braves
Tout n'est que vanité tu vas devoir mourir
À travers mes albums la noirceur a percé

Criez en silence, je murmure à voix haute
Le cœur gonflé de larmes à m'en briser les côtes
Quand il s'agit des autres, aucune humilité
Votre ego n'a d'égal que votre stupidité

C'est la marche funèbre, la course à la morale
Combien de pédophiles y a-t-il dans vos chorales?
Nos cœurs des prisons, sommes-nous des barreaux?
Ou sommes-nous des bourreaux en pleine déraison?

Les guerres de religions, elles se font cent fois remplies d'illusions
Elles demeurent sans fond
Votre ligne de conduite n'est qu'une route sinueuse
Un brin d'hypocrisie dans vos paroles pompeuses

Ni dieu ni croyance, ni boulet ni chaîne
Penser par soi-même, faire preuve de clairvoyance
Enfer ou paradis, avis aux connaisseurs
J'annonce une hérésie pour les pseudos penseurs

Tout n'est que vanité
Quand je tendais la main on me bouffait le bras
Tout n'est que vanité, tout n'est que vanité
Rien ne sert de briller
Je ne tenterai pas le diable à trop jouer les braves
Tout n'est que vanité tu vas devoir mourir
À travers mes albums la noirceur a percé

Je donne guère de mon âme, son poids sur la balance
À chacun son avis, à chacun sa croyance
Sans foi ni loi, je vois le monde sombrer
Si tu es dans la merde, personne viendra te sauver

À trop aimer d'amour, on me traite d'idéaliste
J'ai peu d'espoir en l'homme, en son manque d'humanisme
J'ai le cœur tâché d'encre, confesse mes pensées
Un bref condensé, balancé par un cancre

Que le diable m'emporte, qu'il vienne de ce pas
Qu'il frappe à ma porte et me prenne dans ses bras
Pardonnez-moi d'avance si je suis dans l'erreur
Si l'erreur est humaine, moi j'ai saisi ma chance

Une boucle éternelle, où plus rien n'a de sens
On a commis des crimes et fait couler du sang
Tout commence par la fin, le froid,
la misère J'ai perdu la foi, en même temps que mes frères

Tout n'est que vanité
Quand je tendais la main on me bouffait le bras
Tout n'est que vanité, tout n'est que vanité
Rien ne sert de briller
Je ne tenterai pas le diable à trop jouer les braves
Tout n'est que vanité tu vas devoir mourir
À travers mes albums la noirceur a percé

J'ai passé mon existence ici moi,
je suis resté collé à l'homme depuis qu'on l'a mis là
J'ai nourris chacune des sensations que
l'homme a eu la bonne inspiration d'avoir
J'ai cherché à lui donner ce qu'il voulait, je ne l'ai jamais puni.
Pourquoi? Parce que je n'ai jamais rejeté l'homme,
en dépit de toutes ses imperfections, parce que moi j'aime l'homme!



Credits
Writer(s): Euphonik
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