L'autoroute
Sur le bord de l'autoroute les néons diffusent une lumière froide
La pelouse est vide et on voit une aire sur le bord
Une station service, il est minuit quarante
La voiture est garée devant la boutique de la station fluorescente
Poubelles, teints de plastique, il fait froid
L'odeur de l'essence
Le bruit de l'autoroute la nuit est toujours le même
Le passage des carlingues
Et personne autour pour languir le silence de l'aire de repos
C'est la zone, l'attraction, le fétiche suprême
L'influence que possède le soir dans ma caisse
C'est fou, comment tremblent nos cuisses
On est seuls sur l'aire de repos
Et tu veux m'voir te faire danser pieds nus sur le capot
Sentir le moteur encore chaud
La rosée, les pins parasols, nos habits sur le sol
On se serre, on se serre à mort
On se fait des promesses qu'on ne tiendra jamais
Mais on croit à l'ivresse qu'elles viennent de nous procurer
L'herbe fraîche, l'humidité
Dans mon dos le pare-brise fait le bruit tout mouillé
D'un vélo qui freine en descente
Il est minuit quarante-neuf
Ça n'est déjà plus des caresses entre nous sur cette aire banale
On ne voit que du ciel
Que du ciel, des étoiles et même des algues
C'est la zone, l'addiction, le fétiche suprême
L'insolence de nos dards qui s'hérissent
Juste, c'est fort
Soudain, aveuglés par les feux d'un camion qui déboule
On est pris par surprise, on est nus sur la Fiat
On a pas le réflexe, on se serre à la taille et on panique
Net, à deux mètres de nous, là, le camion s'arrête
Et nous fixe, nous fixe
Démarre
La pelouse est vide et on voit une aire sur le bord
Une station service, il est minuit quarante
La voiture est garée devant la boutique de la station fluorescente
Poubelles, teints de plastique, il fait froid
L'odeur de l'essence
Le bruit de l'autoroute la nuit est toujours le même
Le passage des carlingues
Et personne autour pour languir le silence de l'aire de repos
C'est la zone, l'attraction, le fétiche suprême
L'influence que possède le soir dans ma caisse
C'est fou, comment tremblent nos cuisses
On est seuls sur l'aire de repos
Et tu veux m'voir te faire danser pieds nus sur le capot
Sentir le moteur encore chaud
La rosée, les pins parasols, nos habits sur le sol
On se serre, on se serre à mort
On se fait des promesses qu'on ne tiendra jamais
Mais on croit à l'ivresse qu'elles viennent de nous procurer
L'herbe fraîche, l'humidité
Dans mon dos le pare-brise fait le bruit tout mouillé
D'un vélo qui freine en descente
Il est minuit quarante-neuf
Ça n'est déjà plus des caresses entre nous sur cette aire banale
On ne voit que du ciel
Que du ciel, des étoiles et même des algues
C'est la zone, l'addiction, le fétiche suprême
L'insolence de nos dards qui s'hérissent
Juste, c'est fort
Soudain, aveuglés par les feux d'un camion qui déboule
On est pris par surprise, on est nus sur la Fiat
On a pas le réflexe, on se serre à la taille et on panique
Net, à deux mètres de nous, là, le camion s'arrête
Et nous fixe, nous fixe
Démarre
Credits
Writer(s): Martin Mey, Frederic Nevchehirlian
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