Comme un lézard

Je me prélasse, j'me dore la pilule
Comme un lézard
J'ai déjà, le sang chaud
Mais j'préfère de loin la glande à la bagarre
La glande à la bagarre

Si l'heure est au repos je me préserve
De toute agitation je me réserve
Le temps passe quoi qu'il en soit
Laisse les Hommes aux abois
Certains le bradent quand d'autres défient sa loi

Moi je prends de l'avance
Quand je reste tranquille
Toute notion d'heure semble quelquefois si futile
Laissons les fous compter les secondes qu'ils grappillent
Mais le cours du temps est irrésistible

On va trop vite on se fourvoie
Souvent en manque d'air
On cherche la surface
On s'excite on se débat
Et on chasse des chimères
On fait du surplace

A trop se presser
On s'annule
On s'excite on finit sur les rotules

Le temps passe quoi qu'il en soit
Laisse les hommes aux abois

Certains le bradent
Quand d'autres défient sa loi

Moi je prends de l'avance
Quand je reste tranquille
Toute notion d'heure semble quelquefois si futile
Laissons les fous compter les secondes qu'ils grappillent
Mais le cours du temps est irrésistible

Je me prélasse, je me dore la pilule
Je dors, je fais la pierre, ou la libellule
Le temps ne se perd pas
Ni ne s'accumule
Je sais pas quand j'avance
Je sais pas quand je recule

Je me prélasse, à en être ridicule
Quand le temps s'entrelace et que tout s'accumule
Je me prélasse, à en lasser le temps
Je me prélasse, avec un P majuscule

Souvent je prends ma guitare et j'hulule
Des fois je me dis que c'est chouette, des fois je me dis que c'est nul
Mais je reste sous la couette je me dore la pilule
Ouais je prends de l'avance quand je prends du recul
Des fois je me réveille et puis ça bascule
Je me trémousse, je me balance comme un pendule
Je fais pas la tête de mule
Oui je prends de l'avance
Quand je prends du recul...

Donc je prends de l'avance
Quand je reste tranquille
Toute notion d'heure semble quelquefois si futile
Laissons les fous compter les secondes qu'ils grappillent
Mais le cours du temps est irrésistible