La danse

Un plancher, de la musique et des gens autour
La nuit semble tout couvrir, de ses doigts d'velour
Mais quelle est cette odeur flottant dans l'atmosphère?
Un parfum étrange appelle la foule à se taire

Car l'une danse, elle danse, ses joies et son âme
Elle danse, elle danse, ses regrets, sa vie de femme
L'autre danse, elle danse, sa faim de jeune fille
Elle danse, elle danse, son soleil qui brille

Et ça tourne, ça virevolte, sans aucun repos
Se sont des hanches qui se balancent dans le même tempo
Des chevilles qui sautillent dans un élan, gracieux
Des bras qui se courbent, dans un plaisir voluptueux

Mais sous ce jeu mignon, éclate une guerre violente
Cette belle tarentelle, cache une rancune ardente
Sur le même territoire, mais sans les mêmes armes
Se battent une fille, une femme, déployant tous leurs charmes

Ces deux corps qui se rapprochent, jusqu'à se toucher
Ces deux corps qui s'éloignent, jusqu'à se quitter
Ces deux regards se lancent de beaux sourires d'amitié
Ces deux regards voilent leur hostilité

L'une reproche à l'autre, sa jeunesse, son innocence
L'autre reproche à l'une, son âge, son assurance
L'une désire le savoir faire, la maturité
L'autre regrette la fraîcheur, semblant d'virginité

Et les hommes, en cercle, autour de la piste
Regardent, ce combat, pas né à l'improviste
Leur désir monte, mais n'aura pas d'issu
Un spectacle à leur égard, dont ils sont exclus

Ce ballet, va s'offrir, jusqu'au petit matin
Et ce n'est que dans la vie, qu'il arrive à sa fin
Mais pourvu que les femmes ne cessent jamais de se batailler
Que ça nous permette à tous, de profiter de leur beauté