Les chapeaux rouillés

On a d'la boue plein nos godasses,
on a du mal à avancer,
le ciel a la rancune tenace:
il n'en finit pas d'se venger.
On aimerait savoir c'qu'on fait là
et comment tout à commencé,
mais y'a plus d'écho dans nos voix,
même la nature est fatiguée.
Alors ne cherchons plus de traces
autres que celles qu'on va laisser,
tant pis si le ciel nous caillasse:
remettons nos chapeaux rouillés
Et chantons à tue-tête,
oublions la boue sous nos pieds.
Et marchons vers nos rêves
puisqu'on ne sait pas où aller,
Puisqu'on ne sait plus où aller.
Un peu plus loin, un peu plus tard,
on finira bien par trouver
un peu d'chaleur, un peu d'espoir,
et même un peu d'herbe sous nos pieds.
Chaque pas est une nouvelle victoire,
y'a juste une vie à traverser,
écoutons danser, dans le noir,
la pluie sur nos chapeaux rouillés.
Et chantons à tue-tête,
oublions la boue sous nos pieds.
Et marchons vers nos rêves
puisqu'on ne sait pas où aller,
Et chantons à tue-tête,
oublions la boue sous nos pieds.
Et marchons vers nos rêves
puisqu'on ne sait pas où aller,
Et chantons à tue-tête,
oublions la boue sous nos pieds.
Et marchons vers nos rêves
Puisqu'on ne sait plus où aller.