Elevation

Je m'allonge sur le dos, savourant l'obscurité
En oubliant l'absurdité de ce qui nous entoure
L'alcool coule à flots mais c'est pas de l'eau
Je commence à me remémorer le parcours

J'ai débuté par saluer les personnes qui comptent pour moi
Ceux qui m'accompagneront et qui me laisseront pas
Déjà Morphée m'appelle mais je réponds pas
J'ai trop peur d'encore tomber dans ses bras

Mais pas cette fois là, aujourd'hui je suis avec mes gars
Parfois j'ai besoin que de ça quand je suis dans le mal
Et pour trouver ma raison de vivre
Cette soirée là j'ai trouvé une raison d'être ivre

Le monde tourne autour de moi
À cause de la beuh c'est ce que je crois
Et l'alcool de surcroît me transforme en une proie
Prête à être dévorée
Totalement inactif, je suis désœuvré

Mes yeux se ferment et je réfléchis
Mon corps renferme un esprit qui franchit
L'espace et le temps
Les ténèbres autour de moi s'étendent

Chacun trouve une raison pour garder le cap
Comme cette fille qui pour avoir en elle confiance séduit
Et ce n'est plus qu'à ça qu'elle est réduite
Tes yeux écarquillés quand la réalité frappe

La régularité crée la dépendance
L'ambiguïté, la méfiance
Il faut que tu tentes ta chance
Pour que cette vie ait un sens

On se cache derrière une image éphémère
Qui se détériore avec le temps
Les conséquences on y pense guère
Je me rappelle quand on voulait être grand

Quand on avait pas les mêmes problématiques, les mêmes objectifs
Pas d'épidémies, de bombes atomiques, on pensait pas aux chiffres

Et maintenant je me retrouve là, au font de la salle, les yeux fixés au plafond
De ma bouche ne sort qu'un râle et je plonge dans le profond

J'oublie tout, les ténèbres m'enveloppent
Je ne sais où, s'accélère et se développe
L'écriture est automatique
La défaite est fatidique

Il y a cette amie que j'ose pas revoir
La culpabilité devant mon miroir
Avec le temps tout a été oublié
Avec le temps tout a été balayé

J'en ai passé des heures à repasser, à ressasser
Mes anciennes pensées assassines et insipides
Ainsi va la vie, on oublie jamais le passé
Ainsi va la vie, quand le puits est vide

La vie t'a lâché avec l'âge
En léthargie se fait lyncher
Tu caches l'étalage et t'es lâche, ça fait tâche
Ta rage arrache la page, la détache et mâche sans jamais singer

Toutes nos soirées terminées au panaché
Dans la mer Égée, tu ne sais plus nager
Tu ne peux t'empêcher de prêcher des pêchés
Abréger et faire cesser le soleil de réchauffer

Il se met à neiger, tu rappelles-tu quand on était neu-jeu?
Tu fais ce que tu peux mais la vie n'est pas un jeu
Capter les enjeux et savoir ce que tu veux

Tu connais par cœur ces mots d'horreur, ces doigts d'honneurs
Tes erreurs créent ta terreur

Quand le mal est fait, le mal aimé retient les mais, avale les mets
Ne peut limer les menottes aux pieds
Cette musique dont les notes ôtées
Forment ensemble un tableau parfait

Je suis un arbre seul qui perd ses feuilles sous le froid de l'automne
Je me remémore ces poésies sonores que les hommes tonnent
Quand le sort frappe fort et prône les efforts
Je suis une métaphore au sol que l'on accuse à tord



Credits
Writer(s): Charlie Bernier
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