Malice bénie

Il est de ces pulsions que la mort ne réfute
Le souvenir bat de l'aile bien trop proche du soleil
Et alors qu'il semble si proche du but
La guerre civile éclate au pays des merveilles

Rassurant, pour ce qu'il a de familier
Captivant pour ce qu'il a de contre-indiqué
L'envergure de l'oiseau-nostalgie l'enserre
A défaut de voler, lui, la maintient à terre

Investie de mille doutes, d'une lutte acharnée
Qu'investi de mille forces, je l'aiderai à mener
Que triomphe la douceur au-delà de ses yeux
Que triomphe la malice dont l'a béni son Dieu...

Vaine bataille n'a guère d'effet sur le nerf de la guerre
Au corps à corps, naguère, la veine suant d'amour sur un bras
Frissonnait encore...
C'est bien trop dangereux d'aimer, elle a vu ça à la télé
La peau du cœur, bien trop épaisse, n'aurait pas su en profiter
Si ce n'était pour ce courage qui ose aller de l'après
Et fait phrase des maux d'un langage qui parle de l'avant au passé

Quatre frères cardinaux se sont mis à danser
Sous leurs pieds sens-tu le sol se mettre à trembler?
N'écoute pas ta boussole, son aiguille est tordue
Sa frénésie te gagne, et elle t'est défendue

Tenant la lune en joue, suis-là du bout du mât
Tu rêves partout d'ailleurs, mais en t'arrêtant là
C'est bien à sa lueur que déjà tu prends goût
L'urgence est au bonheur, laisse-le te rendre fou