Fleurs et couronnes
Homme
Tu as regardé la plus triste la plus morne
De toutes les fleurs de la Terre
Et comme aux autres fleurs tu lui as donné un nom
Tu l'as appelée
Pensée
Pensée
C'était comme on dit bien observé
Bien pensé
Et ces sales fleurs qui ne vivent ni se ne se fanent jamais
Tu les as appelées immortelles
C'était bien fait pour elles
Mais le lilas tu l'as appelé lilas
Lilas c'était tout à fait ça
Lilas
Lilas
Aux marguerites tu as donné un nom de femme
Ou bien aux femmes tu as donné un nom de fleur
C'est pareil
L'essentiel c'était que ce soit joli
Que ça fasse plaisir
Enfin tu as donné les noms simples à toutes les fleurs simples
Et la plus grande la plus belle
Celle qui pousse toute droite sur le fumier de la misère
Celle qui se dresse à côté des vieux ressorts rouillés
À côté des vieux chiens mouillés
À côté des vieux matelas éventrés
À côté des baraques de planches où vivent les sous- alimentés
Cette fleur tellement vivante
Toute jaune toute brillante
Celle que les savants appellent Hélianthe
Tu l'as appelée soleil
Soleil
Hélas, hélas, hélas et beaucoup de fois hélas
Qui regarde le soleil hein?
Qui regarde le soleil?
Personne ne regarde plus le soleil
Les hommes sont devenus ce qu'ils sont devenus
Des hommes intelligents
Une fleur cancéreuse tubéreuse et méticuleuse à leur boutonnière
Ils se promènent en regardant par terre
Et ils pensent au ciel
Ils pensent
Ils pensent
Ils n'arrêtent pas de penser
Ils ne peuvent plus aimer les véritables fleurs vivantes
Ils aiment les fleurs fanées les fleurs séchées
Les immortelles et les pensées
Et ils marchent dans la boue des souvenirs dans la boue des regrets
Ils se traînent à grand-peine
Dans les marécages du passé
Et ils traînent, ils traînent leurs chaînes
Et ils traînent les pieds au pas cadencé
Ils avancent à grand-peine
Enlisés dans leurs Champs-Élysées
Et ils chantent à tue-tête la chanson mortuaire
Oui ils chantent
À tue-tête
Mais tout ce qui est mort dans leur tête
Pour rien au monde ils ne voudraient l'enlever
Parce que dans leur tête
Pousse la fleur sacrée
La sale maigre petite fleur
La fleur malade
La fleur aigre
La fleur toujours fanée
La fleur personnelle
La pensée
Tu as regardé la plus triste la plus morne
De toutes les fleurs de la Terre
Et comme aux autres fleurs tu lui as donné un nom
Tu l'as appelée
Pensée
Pensée
C'était comme on dit bien observé
Bien pensé
Et ces sales fleurs qui ne vivent ni se ne se fanent jamais
Tu les as appelées immortelles
C'était bien fait pour elles
Mais le lilas tu l'as appelé lilas
Lilas c'était tout à fait ça
Lilas
Lilas
Aux marguerites tu as donné un nom de femme
Ou bien aux femmes tu as donné un nom de fleur
C'est pareil
L'essentiel c'était que ce soit joli
Que ça fasse plaisir
Enfin tu as donné les noms simples à toutes les fleurs simples
Et la plus grande la plus belle
Celle qui pousse toute droite sur le fumier de la misère
Celle qui se dresse à côté des vieux ressorts rouillés
À côté des vieux chiens mouillés
À côté des vieux matelas éventrés
À côté des baraques de planches où vivent les sous- alimentés
Cette fleur tellement vivante
Toute jaune toute brillante
Celle que les savants appellent Hélianthe
Tu l'as appelée soleil
Soleil
Hélas, hélas, hélas et beaucoup de fois hélas
Qui regarde le soleil hein?
Qui regarde le soleil?
Personne ne regarde plus le soleil
Les hommes sont devenus ce qu'ils sont devenus
Des hommes intelligents
Une fleur cancéreuse tubéreuse et méticuleuse à leur boutonnière
Ils se promènent en regardant par terre
Et ils pensent au ciel
Ils pensent
Ils pensent
Ils n'arrêtent pas de penser
Ils ne peuvent plus aimer les véritables fleurs vivantes
Ils aiment les fleurs fanées les fleurs séchées
Les immortelles et les pensées
Et ils marchent dans la boue des souvenirs dans la boue des regrets
Ils se traînent à grand-peine
Dans les marécages du passé
Et ils traînent, ils traînent leurs chaînes
Et ils traînent les pieds au pas cadencé
Ils avancent à grand-peine
Enlisés dans leurs Champs-Élysées
Et ils chantent à tue-tête la chanson mortuaire
Oui ils chantent
À tue-tête
Mais tout ce qui est mort dans leur tête
Pour rien au monde ils ne voudraient l'enlever
Parce que dans leur tête
Pousse la fleur sacrée
La sale maigre petite fleur
La fleur malade
La fleur aigre
La fleur toujours fanée
La fleur personnelle
La pensée
Credits
Writer(s): Jacques Andre Marie Prevert, Karl Friedrich, Kurt Kusenberg
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