Le spectacle continue

Viens admirer les magnifiques spécimens
Qui peuplent notre monde, ce sont de drôles d'énergumènes
Ils content des histoires, jouent la comédie
Jonglent avec les mots, les notes, les interdits

Entre et prends place au milieu de la foule
Qui s'entasse, impatiente de pouvoir en découdre
Mais qui du guignol ou bien alors du condé
Les braves petites gens choisiront ils d'acclamer?

Sens-tu venir en toi les prémices du changement?
Les poils qui se hérissent quand la pénombre doucement
Tombe sur la salle, que le silence se fait
Et que soudain trois coups, sonnent sur le plancher

Quand frappe sur la scène le bâton du brigadier
Le rideau se lève et le monde disparaît
Il ne reste rien d'autre que ce rond de lumière
Où naissent les rêves et vivent les chimères

Alors le spectacle commence, on en prend plein les yeux
Des couleurs, des histoires, de la musique et des jeux
On rit autant qu'on pleure, on danse jusqu'à l'oubli
Jusqu'à en croire que la vie n'est qu'une vaste comédie

Mais l'art, mon bon ami, n'est jamais anodin
Car il peut s'y glisser quelque effet certain
En vers et en musique, la lutte n'est jamais loin
Envers et contre tous, on lèvera haut les poings

Qu'importe que l'on nous hue, ou bien qu'on nous salut
On ne quittera jamais la scène, car de ses planches vient le salut
Qu'importe que l'on nous hue, ou bien qu'on nous salut
Quand dehors gronde la haine, ici le spectacle continue

Ici le spectacle continue
Ici le spectacle continue
Ici le spectacle continue

Et avant même que tu ne l'aies remarqué
Des désirs primaires commencent à s'emparer
De ton corps, et ton crâne commence à se vider
Impossible de résister à ce rythme endiablé

Pénétré par le beat précis et puissant
Tes penchants de primate t'entraînent doucement
Sur les pentes indécentes, des plaisirs originels
Et tes pulsions primitives se font plus charnelles

Alors laisses-toi embarquer par l'instinct animal
Qui sommeille en toi depuis bien trop longtemps
Quand ces envies de transes et d'orgies musicales
Te submergent, alors le temps se suspend

Qu'importe que l'on nous hue, ou bien qu'on nous salut
On ne quittera jamais la scène, car de ses planches vient le salut
Qu'importe que l'on nous hue, ou bien qu'on nous salut
Quand dehors gronde la haine, ici le spectacle continue

Ici le spectacle continue
Ici le spectacle continue
Ici le spectacle continue

Mais quand tombe le rideau sur les joyeux saltimbanques
Le public se lève, et machinalement
S'en retourne à sa vie avec une gueule d'enterrement
Laissant ici l'auguste, préférant le clown blanc

Au sortir du chapiteau le réveil est brutal
Comme une gueule de bois après une injection létale
Reste des courbatures, des manies bestiales
Et comme une envie de faire sortir l'animal

Et qu'importe les quolibets et toutes les mauvaises âmes
Car sous les feux de la rampe, c'est le monde que nous inventons
Et jusqu'au dernier souffle, jusqu'à la dernière flamme
Nous brûlerons les planches ou les planches nous brûleront

Qu'importe que l'on nous hue, ou bien qu'on nous salut
On ne quittera jamais la scène, car de ses planches vient le salut
Qu'importe que l'on nous hue, ou bien qu'on nous salut
Quand dehors gronde la haine, ici le spectacle continue

Ici le spectacle continue
Ici le spectacle continue
Ici le spectacle continue
Ici le spectacle continue



Credits
Writer(s): Hugues Appert
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