Saint

J'suis le messie y a pas à dire
Une religion à faire, un empire à bâtir
Envoyé sur terre pour fédérer les hommes
Y aura une part pour tout le monde sur ma pomme
En ma présence la paix règne sur les champs et les villages
En temps de prospérité et piété dans mon sillage
Prosternez-vous à mon arrivée dans votre monde
J'ai le contrôle des minutes et des secondes
Mes paroles sont des actes instantanés
Mes actes sont des gestes de bonté
Cessez toute activité, la sainteté a un visage
Référez-vous aux vitraux, à mon image
Je rassure les fidèles et ceux qui doutent
Châtie ceux qui pèchent et changent de route
Eternel intemporel, je n'ai pas d'âge
Vous et moi le savons, pas le temps pour les enfantillages
Un être supérieur doué de sagesse et de raison
Apparaissant aux hommes sur tous les horizons
Je foule le sol et sous mes pas il devient saint
Sur les terres désolées apparaissent des jardins
Je lève et lie le majeur et l'index
Je le fais tellement, c'est devenu un réflexe
J'éclaire vos contrées, vous avez la foi
Je gouverne les hommes sans élever la voix
Autels, églises et cathédrales sortirent de terre
Ils édifièrent la maison de mon père
Quand j'm'exprime
J'ai des visions de religion, un saint séparant des rageux
Mon ascension vers les cieux, ma présence en tous les lieux
Paix intérieure, tout de blanc vêtu
Du haut du ciel je regarde la terre, un théâtre
Des guerres, des famines, des massacres
L'humanité se déchirant pour quelques écus
Voilà donc le résultat de mon absence
L'humanité était alors en quête de sens
♪
L'heure fatidique finit alors par approcher
Le ciel, chaque seconde, devenait plus sombre
En un instant les lumières devenaient des ombres
Le jugement dernier fît donc son arrivée
Personne ne sauvera les infidèles ici-bas
La prophétie se réalisera
Le courroux des saints s'abattra
En une minute, l'enfer était sur terre
Les cris, les supplications s'intensifièrent
Les infidèles grossirent les rangs de Lucifer
Ceux qui n'avait pas cru goûter l'amer, la peur, la douleur
Il était temps, l'odeur du feu, le goût du sang
Les voix s'élevèrent dans un désordre général
Les trompettes sonnaient d'un son phénoménal
Le vent commençait à souffler
Le vent commençait à tourner
Les éléments se transformaient
Les éléments se déchaînaient
Les adeptes avaient des visions saintes
Eux-seuls n'avaient connu la crainte
Les rétines imprimaient mon corps
Les tympans absorbaient ma voix
Toutes les âmes en accord
Humblement remémoraient leur choix
Si haut dans le ciel, pourtant si proche de mes fidèles
J'ai endossé leurs mots et leurs souffrances
Loué soit l'éternel
Les croyants gagnèrent les cieux et vinrent à mes côtés
Les hérétiques étaient restés sur les terres désolées
Plongés dans l'ignorance, malmenés par les éléments
Ils allaient assister à leur propre jugement
Libérez-les du péché, ils ne savent pas
Qu'une seule manière de procéder, ils ne savent pas
Il va falloir les purifier, ils ne savent pas
S'il vous plaît priez, ils ne savent pas
Libérez-les du péché, ils ne savent pas
Qu'une seule manière de procéder, ils ne savent pas
Il va falloir les purifier, ils ne savent pas
S'il vous plaît priez, ils ne savent pas