La Mort de la Phalène
Une fois encore, ses pattes s'agitèrent.
Je cherchais des yeux l'ennemi contre lequel elle se débattait.
Je regardai par la fenêtre. Que s'était-il passé dehors?
Il devait être midi et les travaux des champs avaient cessé.
Le calme et l'immobilité succédaient à l'animation précédente.
Les oiseaux étaient partis quêter leur nourriture dans les ruisseaux.
Les chevaux étaient encore immobiles.
Mais la puissance était toujours là,
Massée dehors, indifférente, impersonnelle, latente.
D'une certaine façon, elle s'opposait à la petite phalène
Couleur de paille. Toute tentative était inutile.
On ne pouvait qu'enregistrer les efforts inouïs de ces pattes
Minuscules, luttant contre son destin imminent,
Lequel aurait pu à sa guise, engloutir une ville entière
Et pas seulement une ville, mais des masses d'être humans;
Je savais qu'on ne peut rien conte la mort.
Pourtant après une pause due à l'épuisement,
Les pattes s'agitaient encore.
C'était superbe, cette ultime protestation,
Si frénétique qu'elle réussit finalement à se retrouver.
Les sympathies, bien entendu, allaient encore,
Toutes à la vie et j'étais étrangement émue -
Alors qu'il n y avait personne pour s'apitoyer ou le savoir -
Par cet effort gigantesque d'une petite phalène insignifiante
Pour s'opposer à une puissance aussi démesurée,
Afin de conserver ce qui n'avait de valeur pour personne
N'intéressait personne.
Une fois de plus on voyait en quelque sort la vie,
Une perle de vie très pure.
Je repris mon crayon, sachant pourtant que c'était inutile.
Et comme je le faisais,
Les sûrs stigmates de la mort firent leur apparitions.
Le corps fléchit et se raidit tout aussitôt. La lutte avait pris fin.
A present la petite creature insignifiante connaissait la mort.
Comme je contemplais la phalène morte,
Le triomphe obscure et minuscule d'une si grande force
Sur un si piètre adversaire m'emplit de stupeur.
Tout comme la vie avait été étrange quelques minutes plus tôt,
La mort était étrange en cet instant.
La phalène s'était redressée et elle gisait
À present très digne et très résignée.
Eh oui, semblait-elle dire, la mort est plus forte que moi.
Je cherchais des yeux l'ennemi contre lequel elle se débattait.
Je regardai par la fenêtre. Que s'était-il passé dehors?
Il devait être midi et les travaux des champs avaient cessé.
Le calme et l'immobilité succédaient à l'animation précédente.
Les oiseaux étaient partis quêter leur nourriture dans les ruisseaux.
Les chevaux étaient encore immobiles.
Mais la puissance était toujours là,
Massée dehors, indifférente, impersonnelle, latente.
D'une certaine façon, elle s'opposait à la petite phalène
Couleur de paille. Toute tentative était inutile.
On ne pouvait qu'enregistrer les efforts inouïs de ces pattes
Minuscules, luttant contre son destin imminent,
Lequel aurait pu à sa guise, engloutir une ville entière
Et pas seulement une ville, mais des masses d'être humans;
Je savais qu'on ne peut rien conte la mort.
Pourtant après une pause due à l'épuisement,
Les pattes s'agitaient encore.
C'était superbe, cette ultime protestation,
Si frénétique qu'elle réussit finalement à se retrouver.
Les sympathies, bien entendu, allaient encore,
Toutes à la vie et j'étais étrangement émue -
Alors qu'il n y avait personne pour s'apitoyer ou le savoir -
Par cet effort gigantesque d'une petite phalène insignifiante
Pour s'opposer à une puissance aussi démesurée,
Afin de conserver ce qui n'avait de valeur pour personne
N'intéressait personne.
Une fois de plus on voyait en quelque sort la vie,
Une perle de vie très pure.
Je repris mon crayon, sachant pourtant que c'était inutile.
Et comme je le faisais,
Les sûrs stigmates de la mort firent leur apparitions.
Le corps fléchit et se raidit tout aussitôt. La lutte avait pris fin.
A present la petite creature insignifiante connaissait la mort.
Comme je contemplais la phalène morte,
Le triomphe obscure et minuscule d'une si grande force
Sur un si piètre adversaire m'emplit de stupeur.
Tout comme la vie avait été étrange quelques minutes plus tôt,
La mort était étrange en cet instant.
La phalène s'était redressée et elle gisait
À present très digne et très résignée.
Eh oui, semblait-elle dire, la mort est plus forte que moi.
Credits
Writer(s): Gillian Maguire, Mimi Xu
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