Les contradictions stationnaires

L'amour doit occuper l'esprit des gens
La plupart du temps
Quand on voit dans combien de chansons on l'entend
Et je pourrais écrire sur toi
Chaque mot que j'ai écrit est envahi
De mélodies existantes, d'inspirations trahies
Oui, et c'est plus fort que moi
Et ça tu le sais bien mieux que moi

Je regarde par la fenêtre
Et allume une cigarette
Des mitraillettes rugissent
À l'autre bout de la planète
Pourtant ça ne me fait aucun effet
Et je pique ma peau
À l'aide d'une aiguille
Je saigne et enfin
La douleur me fusille
Mais c'est ton visage qui réapparaît
Et ça tu le sais, et ça te plaît

La nourriture que j'engloutis
Sans vraiment avoir faim
Me met face à tout ceux qui n'ont rien
Alors je m'incline et rends le superflu
Et je ne me nourris plus
Pendant d'innombrables heures
Pourtant j'ai bien conscience
Que le problème demeure
Mais je souffre surtout de t'avoir perdu
Et ça tu le sais, j'ai fait ce que j'ai pu

Je suis plein de contradictions
Je ne peux rien nier
Je me sens écrasé
Quand je vois ce qui permet au monde de tourner
Mon cœur et mon cerveau ne cessent de s'entredéchirer
Mais je n'ai pas pu te garder à mes côtés
Alors comment essayer de tout changer

Alors j'entends sonner
Chaque malheur et injustice
Je ne me plains pas
Mais faudrait-il que je me punisse
Pourtant j'ai déjà l'impression qu'on m'a tout pris
Tu sais les maux du monde
Sont terribles à mes yeux
Et je t'oublierai pour soigner chacun d'eux
Mais aucune chanson n'a jamais rien guéri
Et ça tu le sais, alors c'est pour toi que j'écris
Et ça tu le sais, mais tu l'oublies