Les 1000 pieuvres
Comme une pieuvre camoufle tes craintes et tes doutes
Face à ces gens, à ces corps que tu soignes coûte que coûte
Comme une pieuvre balance tes 1000 bras, tes 1000 danses
À t'épuiser, à lutter contre cette foutue cadence
Petit à petit, on réduit tes tentacules et ton pouvoir
Toujours moins de lit, moins de sourire et un peu plus de cauchemars
Et tu cours et on t'engueule, et tu penses à cette vieille dame
Que t'as laissée dans le couloir, on t'a dit "faut faire un choix"
Et tu penses à ta vieille mère, tes enfants que t'as pas bordés
Depuis quatre jours t'es épuisée mais jamais, jamais, tu laisseras tomber
Et vole, cours, pleure, dans les couloirs, ris jusqu'aux larmes
Mais donne, accours, sans rien en retour, prête-nous ton âme
Comme une pieuvre fait battre, tes 1000 coups, tes 1000 cœurs
Un pour ces gens, un pour tes gosses et puis un pour tes heures
Mais l'un et l'autre ne se détachent pas
Quand un être succombe c'est un bout de toi qui s'en va
Et toi t'es là, des fois même t'en rigoles
Tu te fous de tes larmes et tu batifoles
C'est pas tant ça, à toi, qui te rend folle
C'est qu'il te manque des bras pour bien panser, veiller, les âmes blessées
Et vole, cours, pleure, dans les couloirs, ris jusqu'aux larmes
Mais donne, accours, sans rien en retour, prête-nous ton âme
Comme une pieuvre expose tes 1000 doigts, tes 1000 cerveaux
Ces 1000 métiers que l'on t'impose mais c'est le tien qui se nécrose
T'as pas signé pour négliger, t'as pas appris pour désaimer
Cet enfant seul dans sa chambre que t'as même pas le temps de border
C'est surtout ça, à toi, qui te rend dingue
C'est sur ton cœur que se pose les yeux de ce gamin
C'est pas possible qu'on te réduise encore
Ton pouvoir, ton métier, ça te monte à la gorge
Et vole, cours, pleure, dans les couloirs, ris jusqu'aux larmes
Mais donne, accours, sans rien en retour, prête-nous ton âme
Comme une pieuvre tu vas soigner 1000 maux
1000 plaintes, 1000 urgences et à 1000 niveaux
Comme une pieuvre, modeste, tu te caches la tête
Quand tu entends "c'est surhumain de faire ce que vous faites"
Et t'en veux pas toi des louanges
Mais tant mieux si on te prend pour un ange
Parce que la haine que t'as pour ces rois
Qui réduisent et réduisent et qui se foutent de toi
De tout le monde en fait, ça tu le sais bien
Y a plus rien qui fonctionne et ces messieurs n'entendent rien
Et vole, cours, pleure, dans les couloirs, ris jusqu'aux larmes
Mais donne, accours, sans rien en retour, prête-nous ton âme
Regarde-toi, tu rayonnes pour 1000
Pour une fois je voudrais te dire merci
Regarde-toi, tu rayonnes pour 1000
Pour une fois je voudrais te dire merci
Je me souviens de toi, les 1000 pieuvres
Quand ma chère grand-mère passait dans tous les services possibles et inimaginables
Je me souviens tu disais "regarde c'est Juliette la petite dame au fond du couloir à droite
C'est sa petite fille, elles sont complices comme deux pies ces deux-là"
Je me souviens t'avoir vu sprinter plus vite qu'un athlète pour une alerte
Je me souviens, les 1000 pieuvres, quand tu m'as pris dans tes 1000 bras
Alors que les deux miens m'en tombaient de voir mon hirondelle fermer les yeux
Je m'en souviens
Je me souviens, les 1000 pieuvres, sans vous
Nous ne serons qu'un océan vide de soin
Face à ces gens, à ces corps que tu soignes coûte que coûte
Comme une pieuvre balance tes 1000 bras, tes 1000 danses
À t'épuiser, à lutter contre cette foutue cadence
Petit à petit, on réduit tes tentacules et ton pouvoir
Toujours moins de lit, moins de sourire et un peu plus de cauchemars
Et tu cours et on t'engueule, et tu penses à cette vieille dame
Que t'as laissée dans le couloir, on t'a dit "faut faire un choix"
Et tu penses à ta vieille mère, tes enfants que t'as pas bordés
Depuis quatre jours t'es épuisée mais jamais, jamais, tu laisseras tomber
Et vole, cours, pleure, dans les couloirs, ris jusqu'aux larmes
Mais donne, accours, sans rien en retour, prête-nous ton âme
Comme une pieuvre fait battre, tes 1000 coups, tes 1000 cœurs
Un pour ces gens, un pour tes gosses et puis un pour tes heures
Mais l'un et l'autre ne se détachent pas
Quand un être succombe c'est un bout de toi qui s'en va
Et toi t'es là, des fois même t'en rigoles
Tu te fous de tes larmes et tu batifoles
C'est pas tant ça, à toi, qui te rend folle
C'est qu'il te manque des bras pour bien panser, veiller, les âmes blessées
Et vole, cours, pleure, dans les couloirs, ris jusqu'aux larmes
Mais donne, accours, sans rien en retour, prête-nous ton âme
Comme une pieuvre expose tes 1000 doigts, tes 1000 cerveaux
Ces 1000 métiers que l'on t'impose mais c'est le tien qui se nécrose
T'as pas signé pour négliger, t'as pas appris pour désaimer
Cet enfant seul dans sa chambre que t'as même pas le temps de border
C'est surtout ça, à toi, qui te rend dingue
C'est sur ton cœur que se pose les yeux de ce gamin
C'est pas possible qu'on te réduise encore
Ton pouvoir, ton métier, ça te monte à la gorge
Et vole, cours, pleure, dans les couloirs, ris jusqu'aux larmes
Mais donne, accours, sans rien en retour, prête-nous ton âme
Comme une pieuvre tu vas soigner 1000 maux
1000 plaintes, 1000 urgences et à 1000 niveaux
Comme une pieuvre, modeste, tu te caches la tête
Quand tu entends "c'est surhumain de faire ce que vous faites"
Et t'en veux pas toi des louanges
Mais tant mieux si on te prend pour un ange
Parce que la haine que t'as pour ces rois
Qui réduisent et réduisent et qui se foutent de toi
De tout le monde en fait, ça tu le sais bien
Y a plus rien qui fonctionne et ces messieurs n'entendent rien
Et vole, cours, pleure, dans les couloirs, ris jusqu'aux larmes
Mais donne, accours, sans rien en retour, prête-nous ton âme
Regarde-toi, tu rayonnes pour 1000
Pour une fois je voudrais te dire merci
Regarde-toi, tu rayonnes pour 1000
Pour une fois je voudrais te dire merci
Je me souviens de toi, les 1000 pieuvres
Quand ma chère grand-mère passait dans tous les services possibles et inimaginables
Je me souviens tu disais "regarde c'est Juliette la petite dame au fond du couloir à droite
C'est sa petite fille, elles sont complices comme deux pies ces deux-là"
Je me souviens t'avoir vu sprinter plus vite qu'un athlète pour une alerte
Je me souviens, les 1000 pieuvres, quand tu m'as pris dans tes 1000 bras
Alors que les deux miens m'en tombaient de voir mon hirondelle fermer les yeux
Je m'en souviens
Je me souviens, les 1000 pieuvres, sans vous
Nous ne serons qu'un océan vide de soin
Credits
Writer(s): Marion Roch, Damien Groleau
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