Fièvre

Chaque jour on s'lève avec l'espoir d'accomplir de plus grandes choses que la veille
De faire de nos phases egotrip nos vies, mais l'affluence je la crains
J'aimerais m'voir en haut des crêtes, un lieu ou craintes et crédit crament
On a fait l'choix d'suivre notre credo, et cette foutue fièvre on la garde
Mes potes se couchent à l'aube, l'avenir appartient à ce qui s'lève tôt
Et c'est dur de l'entendre sortir d'la bouche de mes proches, car
Peu à peu j'commence à l'croire pour l'instant bloqué dans l'intérim
Les découverts, le métro, la vie réelle, la caf, les taffs d'usine

Sommes-nous naïfs de croire en nous? Sommes-nous crédules à c'point?
C'était déjà assez dur d'être un homme, pourquoi a-t-il fallu qu'j'ai des rêves?
Ces murmures qui nous chantent à tout instant que l'immortelle va de pair avec l'art
Et l'immuable avec l'ordinaire, sommes-nous crédules à c'point
Et puis j'regarde autour de moi, j'm'interroge quand le sujet s'y prête
Est-ce que l'ordinaire ils s'en contentent, est-ce que l'accoutumance ça peut être bien?

Comme le bourdonnement d'la pluie qui s'abat sur les vitres
Le ronflement des vagues, le vacarme des jeunes en skate après une session street
Oo la confusion des voix, dans un repas d'famille
Quand tout l'monde cri pour s'faire entendre
Mais les sourires ne durent qu'un temps car derrière les dimanches soirs se cachent très souvent des
"Je n'veux pas", "je n'veux pas encore"
Lundi les embûches reviennent, mais est-ce qu'on peut aspirer à autre chose que ça?
Eh bien, quand j'demande aux miens si nos rêves s'exaucent vraiment
Tous m'ont dit qu'il fallait parfois apprendre à laisser c'qu'on aime pour faire avec c'qu'on a
Pourquoi j'dérogerais à cette règle? Sachant qu'on me la répète tous les jours?

Incompris j'ai alors voulu qu'mon discours devienne ma force
J'ai capté que c'n'est pas en votant à gauche que j'aurais plus de droits
Que la politique n'a jamais concerné ceux qui la mènent
La liberté s'achète par le pouvoir ou par l'argent
Donc le travail à la chaîne rend esclave
Te fait vivre avec la crainte d'être un jour remplacé par des boulons et des câbles
Mais leurs bénéfices valent bien ton poste, ton ancienneté, ton attachement
Pensent ces loups au cœur de glace
Les grands hommes ne sont pas toujours dans les revues d'presse
Des grands hommes j'en ai vu plein courir après un Smic, souffrir après un smack et surtout offrir
Donner d'leur temps à ceux qui en ont besoin



Credits
Writer(s): Axel Malonga, Killian Malonga, Mark Lombardo, Titouan Prod'hon
Lyrics powered by www.musixmatch.com

Link