D'ici

D'ici on voit le vent s'essouffler sur la terre
Et sur les toits brûlants inondés de lumière
S'est arrêté le temps comme après une guerre
Ici en te perdant
J'ai gagné le désert

Alors pourquoi ce froid au fond de mes entrailles
Ce vide dans mes bras, ce silence glacial
Cette absence immobile, cette attente givrée
Et mon cœur imbécile
Et ses rêves gercés?

Tu me manques tellement, tellement, tellement
Tellement tu me manques
Que le temps se disloque
Que ma vie est en loques
Le reste, c'est du vent
Tu me manques tellement
Que ma vie c'est du vent

D'ici plus aucun bruit pour venir perturber
Ma douleur et son cri à jamais étouffé
Aucun oiseau allègre ne viendra plus chanter
Dessus les bras trop maigres
Des arbres décharnés

Le soleil a rongé, la ligne d'horizon
Tout est sec et brûlé à perdre la raison
Mais j'ai ce froid amer et une saison triste
Et toujours cet hiver
Dans mon ventre persiste

Tu me manques tellement, tellement, tellement
Tellement tu me manques
Que le temps se disloque
Que ma vie est en loque
Le reste c'est du vent
Tu me manques tellement
Que ma vie c'est du vent

D'ici on voit le vent s'essouffler sur la terre
Et sur les toits brûlants inondés de lumière
S'est arrêté le temps comme après une guerre
Ici en te perdant
J'ai gagné le désert

Tellement, tellement, tellement, tellement tu me manques
Que le temps se disloque
Que ma vie est en loques
Le reste c'est du vent
Tu me manques tellement
Que ma vie c'est du vent