Des litres

Nuit noire Cherche soleil d'or
Chimie pour trouver sommeil
Les mêmes ruelles quand la vieille ville dort
C'est la même vie - les mêmes regards morts
Les mêmes façades donnent rendez-vous
Avec un passé qui bouge encore
J'ai parcouru les kilomètres de ces mêmes rues tristes
Envahi chaque trottoir -
Raccompagné les mêmes artistes
Avec les mêmes deuils - j'ai vu les mêmes supplices
Les mêmes étaient ce que je suis devenu
Suivant le même jeu de piste
Le Même jeu de pouvoir
Entre ce que l'on pouvait être
Ce que l'on a cru voir J'ai des frères forts
Et des frères perdus derrière le miroir
Courant après la renommée
Rentrent chez eux la tête dans le brouillard
Déçus que la chance ait tournée Sans les apercevoir
Cette ville a pris ce que je pensais de meilleur
Rescapé dans les décombres
Je pleure l'innocence de nos premières zones d'ombres
Ce que le monde a de bonheur
À la moindre erreur
Nous le fait payer
Le sablier - regarde le cassé
Le temps regarde le passer
J'y ai couru comme un enfant et j'ai perdu des litres
J'y ai Grandi comme un homme et j'y ai bu des litres
J'y ai perdu des batailles des guerres
J'en ai pleuré des litres
J'ai vu passer des feuilles blanches
J'en ai écrit des litres
DES LITRES
DES - DES - DES LITRES
J'ai y ai grandi comme un homme et j'y ai bu des litres
J'y ai Pleuré comme un enfant J'en ai vomi des litres
DES LITRES DES DES LITRES
La vie d'un homme se compterait donc en liquide
Pas de virement que du vivant
Et l'amnésie est mauvais guide
Regarde une dernière fois les yeux de ceux qui partiront
Un soir devant Saint-PierrePar dessus quel mur nous sautions
Croisé des ombres
Les mêmes qui brillaient dans ma jeunesse dorée
Ont à présent les pupilles vides le coeur délavé
Mes héros de jeunesse
Victimes de série B
Subissent le temps plus que ne l'affrontent
Une addition dont la retenue est lourde à porter
C'est le poids des tristesses qui ont emporté
La digue qui ont rompu le barrage
Des petites victoires à bord d'un grand naufrage
Il est venu ce temps du bilan
Que nos volontés soient faites
Au milieu des marées
Au coeur du boucan
Eponge les dettes
A la chaleur du volcan
On a traversé le temps On a résisté
ON a attendu le moment on a insisté
A la faveur de quelle ciel
Les nuages se dissipent Derrière quel choix
Les étoiles ont vrillées
Je ne me suis pas noyé accroché à ma voix
J'y ai couru comme un enfant et j'ai perdu des litres
J'y ai Grandi comme un homme et j'y ai bu des litres
J'y ai perdu des batailles des guerres
J'en ai pleuré des litres
J'ai vu passer des feuilles blanches
J'en ai écrit des litres
DES LITRES
DES - DES - DES LITRES
J'ai y ai grandi comme un homme et j'y ai bu des litres
J'y ai Pleuré comme un enfant J'en ai vomi des litres
DES LITRES DES DES LITRES
Combien sont encore encore là? Combien cicatrisent
Combien écoutent encore ce que les aiguilles disent
Combien de réussites? Combien de lâcher prise
Combien ont peur et combien somatisent
Combien finissent vainqueur
Combien se traumatisent
Combien s'en sortent? et Combien en pleurent?
Combien en vivent combien en meurent
Combien d'échecs et Combien de leurres
Combien sont restés
Combien reviennent
Combien vont gagner
Et Combien se perdent
Combien de coma
Combien de réveil
Combien comprendront
Combien vont partir
Combien de juges pour
Combien d'arbitres
Combien se noiront
Et dans combien de litres?
J'y ai couru comme un enfant et j'ai perdu des litres
J'y ai Grandi comme un homme et j'y ai bu des litres
J'y ai perdu des batailles des guerres
J'en ai pleuré des litres
J'ai vu passer des feuilles blanches
J'en ai écrit des litres
DES LITRES
DES - DES - DES LITRES
J'ai y ai grandi comme un homme et j'y ai bu des litres
J'y ai Pleuré comme un enfant J'en ai vomi des litres
DES LITRES DES DES LITRES



Credits
Writer(s): Simon Seiler, Yvan Jaquemet
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