Au fil des lunes

Ne me parle pas, je suis d'humeur indécise
Un flash de pensées noir m'a donné envie de faire le tri
Autour de moi, les squelettes tremblent
Les visages deviennent pales

Les gorges que la vraie vie étrangle
S'installent tous à la même table
Parce que c'est moche d'être différent
Et vu que ton seul vœu, c'est qu'on te capte
Tu te résignes au silence
Parce que ton seul but, c'est qu'on te parle
Ils finiront par dire que t'es coupable
Tu te caches les yeux sauf les soirs avec ta lame
Mais ça tu compte pas

Faudrait qu'on s'aime mais j'ai le pif dans la crasse
Faudrait qu'on s'aime, un paquet de billets sur l'Atlas
Fuck la compète, je l'ai pigé en quittant la classe
Qui tends les clefs, si tu te retrouves devant
L'Enfer qui est cadenassé?

Je fais pas des classiques, j'écris des bouts de moi qui me tuent
Que des mauvaises habitudes, perdu dans la lassitude et
Devant toutes mes fautes, je reste taciturne
J'essaie de faire du rap qui dur donc j'écris mon âme éculée

Ne me parle pas, je suis d'humeur inquiétante
Ce n'est qu'une histoire de temps
Comme l'attente d'un flingue sur la tempe
Des mois que j'écris les mêmes choses. J'ai mal, attends
Laisse-moi pleurer au micro pour voir la latence

Encore le torse peu éclairé. Elle s'est logée dedans
Victime d'une peur éclair, elle a su ramener le vent
Afin de faire partir cet orage
Afin de faire cesser ce toran

J'ai bientôt 23, il faudrait que j'arrive à m'aimer
J'ai des concerts à vivre, un livre à faire et quelques CD
Foutez-moi la paix temps qu'une guerre se déroule en moi-même
J'écrirai des belles chansons, vous verrez si j'y ai céder

Faudrait qu'on s'aime mais, là, j'ai le crâne dans l'étau
Ça fait parti de mes thèmes qui reviennent comme mauvais temps
J'écris encore que je me détruit dans mes morceaux
Et c'est embêtant quand c'est la plume qui est tombée dedans

J'aimerai dire autre chose mais il fait noir sous les lustres
Une vie au malarone, ça se retient au fil des lunes
J'aimerai dire autre chose mais il fait noir sous les lustres
Une vie au malarone, ça se retient au fil des lunes



Credits
Writer(s): Loïs Mercier, Sébastien Courant
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