J'aimerais tellement te dire

Tu sais, j'm'en remets à Dieu pour pas m'en remettre au Diable
J'ai servi clients à la queue pour plus voir ma mère à la CAF
J'ai vu des corps dans du feu, puis d'autres emportés par les vagues
La rue, c'est nager à contre courant en espérant revenir à la nage

J'aimerais tellement te dire à quel point, frérot, tu m'manques
J'aimerais tellement qu'tu vois ma réussite, mon changement
J'aimerais tellement qu'tu sois près de moi pour m'épauler
Et parfois, j'ai l'impression de t'entendre rigoler

Faire le voyou, être une balance, moi, j'appelle ça un contraste
Un canon, une pression de phalange, j'veux quitter la rue, tu la fantasmes
Le petit, j'l'ai vu grandir (le petit j'l'ai vu grandir)
Puis j'vais le voir mourir
À la base, mon frère, j'ai le cœur pur
Mais avec le temps, il est en train de pourrir

Et tous les jours, je rêve de cette utopie
D'une paix pour les bas des tours mais je sais qu'c'est impossible
Et tous les jours, je rêve de cette utopie
D'une paix pour les bas des tours mais je sais qu'c'est impossible

Et j'espère que Dieu va nous pardonner
L'impression d'être aller trop loin
Le terrain, l'argent, nous ont aveuglé
Je ne différencie plus le mal du bien
Et j'espère que Dieu va nous pardonner
L'impression d'être aller trop loin
Le terrain, l'argent, nous ont aveuglé
Je ne différencie plus le mal du bien

Alors, au sol, à genoux, je prie
Une larme de daronne, le soir, des cris
La zone, la taule, une tombe, le prix
Et l'ange de la mort te prendra pour cible

Et si demain, je me prends une balle dans la cabesa
Sache que j'regrette rien, même mon passage ici-bas
Que j'ai essayé (j'ai essayé)
D'être droit sans trahir personne (droit sans trahir)
Être loyale pour les miens et la favela

J'espère, un jour pouvoir finir vieux (vieux)
Voir mes petits grandir, être là pour eux
Leur apprendre la valeur d'un être pieux
Dans tous les cas, je m'en remets à Dieu

Et j'espère que Dieu va nous pardonner
L'impression d'être aller trop loin
Le terrain, l'argent, nous ont aveuglé
Je ne différencie plus le mal du bien
Et j'espère que Dieu va nous pardonner
L'impression d'être aller trop loin
Le terrain, l'argent, nous ont aveuglé
Je ne différencie plus le mal du bien

Et j'espère que Dieu va nous pardonner
L'impression d'être aller trop loin
Le terrain, l'argent, nous ont aveuglé
Je ne différencie plus le mal du bien



Credits
Writer(s): Sofien Manessour, Thomas Balmayer, Julien Saint Charles
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