L'infini voyageur

On prendrait notre temps
On retrouv'rait le goût des fleurs
Le goût sucré des longues heures
À ne rien faire que s'ennuyer
On a si tort d'en avoir peur

On retrouv'rait chaque jour
Dans les yeux de l'autre, l'amour
Plus vif, qui s'était éteint
Poussé par la nuit, sa grand-voile
Ses folles tempêtes d'étoiles

De vallées qui voyagent
En brèches dans les nuages
Et d'horizons couchants
En ciels incandescents
Il me semble, ça fait si longtemps
Qu'on n'a pas pris ce temps?
De partir, juste toi et moi
Au clair de la terre, dis-le-moi

Bien sûr que c'est l'hiver
Bien-sûr, un peu, nous aurons froid
Mais faut-il craindre cette lumière
Serons-nous tristes dans ses pas?
Est-elle moins belle? Je n'le crois pas

Et si la beauté du monde
Se perd loin du pays des hommes
Tu verras, la beauté des mots
S'y cache au creux de nos silences
De nos regards, de nos absences

Et partager enfin
L'infini liberté, l'infini voyageur
C'est au long du chemin
Comme un lien de nos vies, de nos âmes, au bonheur

Si j'en appelle au monde
Si j'en invoque les paysages
Si je te parle de voyages
De solitudes, de jours qui tombent
De longues routes vagabondes

C'est que je veux te dire
Je te sens si lointaine parfois
Je ne veux pas te retenir
La route nous en protégera
Mais je veux partir avec toi
Je veux partir avec toi
Avec toi