Soldat décousu

Je prends ma plume, une autre clope que j'allume
Repense à ce que jadis nous fume, seul, je fume
Je lève les yeux au ciel, noir de cette nuit éternelle
Dans un soupir, Se dissipe cette brume
Une écume de sel perle sur mon crane
De nouvelles pensées me consument et me crament
Je suis, aussi ce mec décousu qu'on dépanne
J'ai conçu ce texte pour toi, sans être concis je crois
Car aucun raccourci ne peut être pris pour te dire ce qui va venir
Tu sais

J'écris ce jour pour toi. Non, je cris surtout pour toi en fait je veux le dire sur tous les Toits
Que tabou saute, que ta boussole te mène sur mes traces, là où seul, j'ai franchi ces Caps salvateurs
C'est sûr que je ne suis pas des plus heureux, mais je maitrise mes saut d'humeurs
Je crois en l'avenir que j'épouserai, mettant fin à toutes ces terreurs
Je te vois venir, mon frère
Se taire est une erreur, tu te terres car tu ne pleures devant personne
Ni devant ton reflet, qui lui-même te fredonne, qu'il ne te reconnait pas
Alors tu le regardes, sans crier garde
Les larmes coulent sur tes joues creusées
Par la haine, la colère, la peine la tise et
Les souvenirs, de tous les drames de la guerre
Des bombardements jusqu'aux gisants sur le sol
Tes visions te vienne, et tu t'isoles
Tu te dis seul incompris y'a qu'un comprimé qui décomprime ton coffre
Car les cons pressent et ne peuvent comprendre d'ailleurs
Quand tes proches tu les épargnes, tu veux d'un amour sauf
Tout perdre ce serai con puis, toi, t'en es persuadé que tu es seul
Alors c'est compliqué, de te confier
Dans une violence extrême ou un silence absolu
Toi tu fuis, Quand ça ne va plus
Ce que tu fus, dans tes bagages, ces démons sont revenus
Tu regrettes de ne pas avoir laisser les soucis sur le tarmac
Ils ont pris place en soute, à ton insu. Même séparer de ton sac
Ils te suivent et t'obsède
Tu ne trouves pas de solutions encore moins n'appelle à l'aide
Le syndrome de stress post traumatique me retire celui de la page blanche
Dois-je leur dire merci? à ces démons et leur montrer pates blanche
Qui sait si sans eux, je ne siérait pas entre 4 planches
Même si à cause d'eux, oui, de temps en temps je flanche
Je vais te dire une vérité mon frère
Il existe une force que tu ne saurais mesurer, que tu ne connais sans doute pas encore
Une force tellement puissante qu'elle n'est définie
Que par l'importance que tu as aux yeux de ceux qui t'aiment
La force de l'amour, l'appui, d'un frère d'arme
La force de l'amour, l'appui de ta femme
La force et l'amour, l'appui d'un semblable
Parce que oui, nous sommes toi
Nous sommes pleins à être passé comme toi
Par ce basfond
Cette violence à outrance, Ces addictions
L'isolement, la perte de confiance, la honte
La culpabilité, indélébile
Les cauchemars, et les couchés impossibles

Ou tu lèveras les yeux au ciel, noir de cette nuit éternelle
Dans un soupir, Se dissipera cette brume
Une écume de sel perlera sur ton crane
De nouvelles pensées allègeront l'enclume
Tu seras, aussi ce mec décousu qu'on dépanne
Tu agiras pour les autres ainsi, sans être concis je crois
Car aucun raccourci ne peut être pris pour leur dire ce qui va venir

Libère tes maux, dégueule cette souffrance
Toi soldat, qui pour la France, porta haut les couleurs du drapeau
Il reste une famille, celle de la compassion
Qui non sans mal, a remis un pied au sol, puis le second
S'est dressé en bombant le torse, levant le menton
Il n'y a aucun mal à rendre des comptes sur ce que tu vies
Bien au contraire, ce sera le début de la fin du mode survie
En bannissant le passé, ensemble, d'un même pas, vers l'avenir, marchons