Personne

Une enfance bercée par des braises sans baisers brise ta vie torturée
Ni tendresse ni trophées
Des branlées répétées
Telles des vagues fracassées
Te terminent et font de toi un rocher,
Tu enrages et ravages
Tu respire par rafales,
Ton coeur rongé est froid au toucher,
Délavé, harassé, apeuré
Réfugié dans ta coquille brisée tu ne peux qu'attendre la marée.
A force qu'on te dise "tu pourrais être le meilleur"
Tu finis sans peur mais t'as pas de coeur
Même les meilleurs doivent faire leur beurre
Mais tu sais pas ce qu'est ton moteur
T'es médiocre à toute heure
Merdeux, elle te l'a assez répété, p'tit con
Tu touches à tout, t'es bon à rien
Tu touches le fond y'a plus profond
Mais parfois t'es bon mais tu le vois pas, tu le vois pas
T'es juste trop con faut croire en toi

Et elle est là derrière toi
Elle te répète ce que tu devrais faire mais toi tu veux pas
Et elle est là derrière toi
Dans ton cerveau brisé son ombre plane à chacun de tes pas
T'es personne

Des années passées dans une piaule sans lumière
Font de toi un homme blessé, pauvre hère
Tu grandis, te libères, tu t'enfuis, persévères
Mais les marques du passé sont les chaînes du présent
Tu marques tes pensées tu te cherches t'es absent
T'es personne mais tu te crois une personne
Pas capable d'écrire à la première personne
Tu veux juste percer mais y' a rien qui sonne...
Juste
Un passé qui résonne qui te blesse et t'agresse
Comme Perséphone tu côtoie Hadès
Tu te crois fort montres pas tes sentiments
Mais au fond t'es encore qu'un enfant
Tu t'enfuis en cherchant chez les femmes
L'affection qui te fut refusée
Mais là tu t'es fais rejeter
Ça te détruit petit à petit
Petit t'as jamais grandi
Tu piétines et patines
T'es perdu t'en peux plus
La mort te touche, y a pas de tristesse
L'amour qui tâche donne plus d'ivresse
Tes amis tiquent sur ta paresse
Restent juste les miasmes de ta détresse
Une personne sans personne sera jamais personne