La Colombe et le Malheureux

Je me souviens du temps où encore se parlaient
Une pâle colombe et moi
C'était l'époque où mes yeux bavaient
Nuit et jour à la mémoire de ta voix

J'ai même planté des milliers de roses pour toi
Qui ne fleurissent toujours pas

Tu reviens quelquefois voler autour de moi
Métamorphosée en vautour, tu tournoies
Comme un charognard qui observe sa proie
Et moi, Malheureux, je rêve de tes bras

Puis il y a ton funeste parfum à l'odeur de défunts
Je te confonds, dans les tréfonds, puisque tu te fonds, avec le Malin
Puis il y a ton funeste parfum à l'odeur de défunts
Je te confonds, dans les tréfonds, puisque tu te fonds, avec le Malin

Avec tes pauvres ailes aux couleurs de notre mort
Elle, qui me bouffe, qui me souille et qui me mâche encore
Il n'y a rien, Néant anéantissant, qui ne puisse
Sortir ton amour mort de mes abysses

Resurgit l'hiver et sa magnifique obscurité
Aussi noir et froid que tes yeux dans mes pensées
Ne poussent en ces jours que les chrysanthèmes
Et mon esprit cherche plus que jamais la bohème

Quitte à t'envoler, autant m'emporter
Pour un instant à tes côtés, je me fiche de la retombée

Puis il y a ton funeste parfum à l'odeur de défunts
Je te confonds, dans les tréfonds, puisque tu te fonds, avec le Malin
Puis il y a ton funeste parfum à l'odeur de défunts
Je te confonds, dans les tréfonds, puisque tu te fonds, avec le Malin

Dans le ciel, un beau jour, je reverrai
Ce qui autrefois me libérait

Un symbole de paix à travers les nuages
Apportant, ainsi un roi mage

Une once de tendresse en plein cœur
De mon corps qui s'écœure et se meurt
De mon corps qui s'écœure et se meurt
De mon corps qui s'écœure et se meurt
De mon corps qui s'écœure et se meurt