Les Migrateurs

Les migrateurs ont des yeux qui voient dans le noir
Sur les routes invisibles, même face au soleil
Ils savent que la carte des mondes sans cesse
Se dessine et modèle des étendues nouvelles

Où les cygnes sauvages passent leurs longs hivers
Où l'on voudrait parfois passer nos vies

Mais la boussole, celle du cœur est avant tout d'aimer
Les parfums du printemps qui lavent l'air
À ces falaises qui se penchent vivantes sur l'abîme
Nonchalamment d'oser y faire un nid qui n'aurait pas de poids

À l'abri d'un ciel rose de fleurs éphémères
Chaque année qui reviennent
Chaque année les mêmes

Ainsi les cris dans le bleu, qui passent, nous transpercent
Regarde de tes yeux comme les migrateurs
Les horizons qui nous cherchent jamais ne se dérobent
Ce bleu là est dans le ciel comme il est dans nos poitrines

Et même s'il est un doute, des nuages qui reviennent
On trouvera toujours les îles de lumière

Sur ces routes qui sont celles des rivières souterraines
Les migrateurs guident les amours qui se perdent
Tous ceux qui n'ont pas su dire les mots qu'ils redoutaient
Et qui vivent encore aux bords de leurs lèvres

On traverse le temps, on décoche des flèches
Elles reviennent toujours au cœur du présent

Même celui encore dans sa cage peut sentir
L'éveil lent qui se fait aux forêts boréales
L'aspiration vive des grands cygnes sauvages
Et même les rires fous des jeunes hirondelles

Car le pouls du printemps qui pulse sur la Terre
Dans ce monde qui s'écroule, pulse même par dessous

Le printemps qui apporte avec lui la douceur
Le soleil qui se fait chaque jour plus clément
Les sourires sur les lèvres et l'amour au sommet
Comme le bleu du ciel où passent les migrateurs



Credits
Writer(s): Ludovic Ben Ahmed
Lyrics powered by www.musixmatch.com

Link