La marelle

Pus grand-chose marche comme il faut
Besoin d'autres morceaux
C'que j'ressens dans l'bas du dos
C'est des coups de marteau
Quand j'me couche le soir
J'prends l'temps de regarder l'miroir

Les matins sont durs
Se lever, c'est une torture
Sous cette belle armure
De la tête aux pieds des égratignures
C'est tout en train d'briser
Sans se réparer
Chaque morceau cherche à s'décomposer

Les hanches craquent et on m'attaque à grands coups de matraque
V'là mon cœur qui se détraque et me rend insomniaque
Quand j'me couche le soir
J'prends l'temps de regarder dans l'miroir pour une source d'espoir

Je sors du lit chaque jour et plus vieux
Plonger du haut du ciel, sans aile
Jouer à la marelle, c'est irréel
Finir la journée sans s'épuiser
Espérer que mon corps sera fort
Mes pieds m'feront traverser le corridor

Y a pas d'magie
On y passe aussi
Condamnés sans autre forme de procès
Aucune autre sortie
On rejoint les débris
Lentement on oublie qu'on existait

J'ai les deux genoux qui s'détachent
J'voudrais qu'on m'les arrache
J'cligne des yeux, je vois des taches, ma vision se cache
Quand j'me couche le soir
J'prends l'temps de regarder dans l'miroir pour une source d'espoir

Je sors du lit chaque jour et plus vieux
Plonger du haut du ciel, sans aile
Jouer à la marelle, c'est irréel
Finir la journée sans s'épuiser
Espérer que mon corps sera fort
Mes pieds m'feront traverser le corridor

J'suis pas prêt à me laisser vieillir
Pas prêt à devenir un souvenir