Les efforts que tu fais

Je vois les efforts que tu fais

Je me prenais pour un auteur
Mais j'étais incapable de réécrire notre histoire
Comme nos liens, j'étais coupable
Toi qui voulais la suite, il fallait que tu tournes la page
Mais je ne t'en ferai pas une scène à la Robert Lepage

Je ne serai pas le dernier chapitre, pas ta dernière saga
Mais on gratte où ça pique et on s'oublie comme Sega
Tu m'offrais la lune, à moi qui avais besoin d'espace
En te disant que l'étincelle a besoin d'air pour en faire une flamme
Jamais les pieds sur terre, j'étais pas souvent en extase
Et je ne savais que me taire en attendant que le mauvais temps passe
Délétères, ces passions qui nous hantent
De l'éther, des envies sans substance
De l'éternité, j'avais peur
Mais l'étreinte d'un moment contre toi me manque

J'ai l'impression que j'écris la même chanson
À chaque fin de relation
Je sais bien que toutes les chances sont
Que tu ne veuilles plus de moi

Je vois les efforts que tu fais
Crois pas que je ne voie pas
(On voulait croire que ça tougherait)
(Mais, moi, qu'est-ce que je t'offrais?)

Horloge biologique: timer à la montre
Dieu que la côte est à pic
Et il va falloir que je la remonte

À l'amante religieuse que tu étais
À la menthe, fraîcheur que tu mettais
Sur ma vision alarmante et mon âme qui se lamentait

C'est vrai que y'a pire dans ce monde qu'une peine d'amour
Mais y'a déjà tellement de vide dans cette époque
Que ce vide-là me laisse une frisson qui me parcourt
Et laisse sous mes yeux des rigoles et des poques

J'ai l'impression que j'écris la même chanson
À chaque fin de relation
Je sais bien que toutes les chances sont
Que tu ne veuilles plus de moi

Je vois les efforts que tu fais
Crois pas que je ne voie pas

Je te revois dans ta piquante robe
Insensible à l'ennui
Comme si on était lycanthrope
À crier dans la nuit
À boire au parc Beaubien
Moi disant que je ne vaux rien
J'étais en dépression
Dieu que je n'allais pas bien

Toi, fidèle à toi-même, tu faisais juste m'étreindre
Tu pensais avoir une perle, mais l'huître était fermée
Moi, infidèle à moi-même, j'avais juste peur de t'éteindre
Fallait que je frotte et parle, j'avais les vitres cernées

Le cadran dirige nos vies quand il sonne
Les amis disparaissent et l'âge encore t'isole
Moi, j'ai l'âme en feu et mon corps tisonne
Mais pour guérir le corazon, y'a pas de cortisone

Y'a pas de remède à la peur de vieillir (non)
On nous vend partout la jeunesse et l'instant qu'il faut saisir
Partout on nous vend des fesses, des victoires sans défaites,
Des corps sans des faces, normal que l'espoir s'efface

Je me sens plus proche du Pokémon
Que de la cravate et de l'immeuble
J'étais pas commode
C'est normal que ce n'est pas moi qui sauve les meubles
L'astrologie l'avait dit, c'était vraiment écrit dans le ciel
Donc, quand je regarde les étoiles, je ne pense qu'à elle

J'ai l'impression que j'écris la même chanson
À chaque fin de relation
Je sais bien que toutes les chances sont
Que tu ne veuilles plus de moi

Je vois les efforts que tu fais
Crois pas que je ne voie pas



Credits
Writer(s): Benjamin Piette
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