Bourgeons Gelés

Je fais souvent ce rêve ancien et pénétrant
D'un hiver boétien comme chaos du monde
Sous la lumière vive d'un midi de décembre
Qui anéantit tout dans la rue et les ondes

La nature obstinée florissait abondante
Et mourait pétrifiée, glacée par l'ange d'or
Son agonie fusait en couleurs éclatantes:
Une morte dont les cheveux poussent encore

Les fleurs aux bourgeons d'os naissants me défiaient
Et je criais, mais ces cris n'étaient qu'un silence défait

Et les raisins trop mûrs s'étouffaient dans leur sucre
L'Adonis, vierge alors, baissait son involucre
Le gel s'en prenait aux plus glorieux bosquets
Le soleil avec lui se posait en bouquet

De feu sur les buissons brillants ardents de vie
Sur le point de périr, périr avec envie
Des squelettes feuillus, tout rengorgés de viande
L'hiver est le gardien des pensées les plus grandes

Les fleurs aux bourgeons d'os naissants me défiaient
Et je criais, mais ces cris n'étaient qu'un silence défait

Changez d'avis, vos jours sont chers
Qu'y a-t-il de si beau dans la mort?
Que vous faut-il pour épargner votre chair?

Les fleurs aux bourgeons d'os naissants me défiaient
Et je criais, mais ces cris n'étaient qu'un silence défait

Changez d'avis, vos jours sont chers
Qu'y a t-il de si beau dans la mort?
Épargnez votre chair

Changez d'avis, vos jours sont chers
Qu'y a-t-il de si beau dans la mort
De jeunes rosées?



Credits
Writer(s): семен жаринов
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