La chanson de Léon (feat. Jean Luc Pajean & Yarden Lapid)

Un, deux, trois: Embuscade!
Le bureau des pleurs est le refuge final
D'un homme au grand cœur à l'oreille amicale
Ici il a tourné la page, le chapitre voyage
Il est tavernier et un peu curé
Mais il a posé le bourdon l'homme qu'on appelle Léon

Du matin au soir, de son bar à ta table
Il t'écoute, il te parle, il est infatigable
Une vie sur les chemins, une vie de pèlerin
Le tavernier te prend tel que tu es
Même si t'es un vieux con, c'est la devise de Léon

C'est souvent sans prévenir qu'arrivent un soir
Les amis, les souvenirs, les violons, les guitares
Tu peux alors, les yeux clos, écouter les échos
Des chants de cantonniers du monde entier
Sur fond d'accordéon et là Léon, il a le don

Puis quand à l'unisson, tous les clients l'acclament
Oubliant la pression de leurs vies, de leurs femmes
C'est là qu'à chaque fois, seul comme un vieux roi
Le tavernier se met à rêver
Que le bon Cupidon tire une flèche pour Léon

Et puis elle, poussée par un vent fou, elle entre...
Quelle est belle dans sa robe à froufrous éclatante
Et puis elle, poussée par un vent fou, s'élance...
Quelle est belle dans sa robe à froufrous... Elle danse
Un, deux, trois: un petit pas. Quatre, cinq, six: une vocalise
Deux, trois fois elle le touche puis l'embrasse sur la bouche

Quand restent les chaises vides et les tabourets
Une larme sur les rides de Léon apparaît
Mais ce soir pas de litanies quand les amis sont partis
Sur les trois temps de la valse on entend
De la dame, les talons et la chanson de Léon