La Fièvre

J'ai plus d'batterie sur mon tél, traine mes Dunk rouge et grise
Sainte-Gen' c'est pas Avenue Montaigne, comme les p'tits bobos d'Paris
Bref, j'traine des pieds et j'vois flou, j'titube fort j'ai pas d'power
Jeune Titus pas au meilleur d'sa forme, c'est casse couille
J'distingue même plus mes potes dans la foule
Alors qu'il faut qu'on s'casse de là
Et J'crois bien que personne n'a capté le message
De base on devait rester une heure
Puis au final, après deux-trois flashs, c'est parti en couille
J'retrouve Picass au fond de l'appart, en pleine session massage
J'dois trouver l'dernier bouffon, mais où est-ce qu'il est dans tout ce bazar
Par pur hasard, j'tombe sur sa tronche
Enfin en face de la porte, y'a plus qu'à l'ouvrir
Mais l'ambiance dehors a un mood un brin sordide

Le malin s'approche de mon être
Sueur qui coule, j'crois qu'je stress
Ma raison est noyée dans le zder
J'suis avec L.O., Titus, j'sors de l'appart, j'tousse
Dans mes poumons y'a v'là la crasse
J'vois des ombres bizarre sur le béton, j'titube, j'crois que j'vais bé-tom
Une vieille dame nous fixe dans une caisse
Du coup j'me pose la question: Est-ce qu'ils me détestent
J'les ai vu se dire des trucs dans l'oreille, les deux fixer ma tête
J'sens pas l'ambiance, j'sens des manigances
T'façon, si ça part en couille, sur leur crâne j'casse la bouteille
J'ferais ça méchamment

A travers les rues, j'baraude avec mes g
Trois grandes Cristallines qu'on boit au goulot, ça m'retire pas d'PV
Mais j'suis déjà mort par cette fumée macabre
Conscience au placard, le cœur dans un traquenard, j'reste à l'écart
Encore un ou deux quartiers avant d'se séparer
J'presse un peu plus le pas, mon âme se bagarre
Contre démons du Tartare
Donc j'reste sur mes arrières, dans cette sortie y'a nos ombres qui se déforment
Des mouvements tout proches, derrière, j'me retourne: y'a sonne-per
Personne calcule, mon corps palpite et Picass balbutie
Le stick j'allume, j'replonge rapide, la main sur un uzi
Fabriquer par mon esprit, bien piéger dans cette matrice
Enfin on se dit à la prochaine, les ténèbres ont l'air d'se dissiper
Tout près de mon allée, le décor retire son déguisement
Le temps d'respirer



Credits
Writer(s): Pakome Desreumaux
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