Le Dernier Port

Ce soir un cyclone m'a soufflé
Bleu clair de lune au goût salé
Ainsi en est jeté le sort
Tu t'amarres au dernier port
Tenter mais sans y parvenir
De retrouver un vrai sourire

Là-bas la lumière du phare
Havre de paix dans la nuit noire
Les cieux ont su me guider
Lueurs polaires sur la grande baie
J'ai noué au creux de nos mains
L'appel du large, des lendemains

Mais c'est la nuit que je respire
Que je me bâtis des empires
De la fumée dans mes poumons
Pour retrouver un horizon

Rien n'arrêtera mon chemin
Que la Grande Ourse en soit témoin
Tous les bateaux feront naufrage
Tu me protègeras de l'orage
Guidé par les constellations
J'atteindrai ta destination

Mais c'est la nuit que je respire
Que je me bâtis des empires
De la fumée dans mes poumons
Pour retrouver un horizon

À la dérive, mon verre chavire
Loin des récifs, des souvenirs
Nous naviguions hors des saisons
Sans gouvernail sans direction

À la dérive, mon verre chavire
Loin des récifs, des souvenirs
Ainsi je sombre
Ainsi je dors
Et tu t'amarres
Au dernier port

Mais c'est la nuit que je respire
Que je me bâtis des empires
De la fumée dans mes poumons
Pour retrouver

Mais c'est la nuit que je respire
A fleur de quai, prêt à partir
Un jour les vents s'inverseront

Nous étions juste
Une illusion
Une illusion