À temps

Il y a cette fraîcheur d'avant l'heure
Qui se glisse dans nos dos
Ni peur, ni douleur
Juste une esquisse sur nos peaux
Un mot pour esquiver le peu de raison qui nous reste
Éteindre le feu de nos maladresses
Le temps presse nous dit-on
Mais ce que l'on nous cache
C'est qu'il n'en est pas moins précieux
Pour autant que je sache

Et maintenant on a beau s'agiter les uns les autres
À qui la faute? Oui à qui la faute?
Il est trop tard
J'ai pas freiné à temps

J'hésite jamais pourtant
À prendre des chemins absents
De toute conscience
Mais pour les impatients
Les lendemains ne sont
Que pure chance

J'essaie de rester sage
On m'a volé mon visage
Et laissé sans voix

À force de courir après le sablier
On s'est laissé porter par ce besoin de liberté
Papillons dans la nuit
Excités par la moindre étincelle
À combattre l'ennui
On s'est brûlé les ailes
Je ne veux pas tourner la tête
Je ne veux pas voir ce que j'ai laissé
Celles et ceux plongés dans le noir
Il est trop tard
Si j'avais pu freiner à temps

J'aurai pas hésité à prendre en main
Cette tendance à la déviance
Et pour un instant mon instinct
Aurait remplacé la chance

J'essaie de rester sage
Pour retrouver mon visage
Et garder la foi

Je voudrais entendre vos voix
Je voudrais entendre ta voix
Je voudrais comprendre ma voix
La voix de la sagesse
Celle qui ne blesse pas
Celle qui ne blesse pas
Celle qui ne me laissera pas
Dans le doute
On n'était pas sur la bonne route
Et jusqu'à ce dernier virage
Je n'ai pas compris
Je n'ai pas compris