Sans Destin Fixe (feat. Alessio Ruggio) [Piano Version]

C'est facile d'être humble
Sous un gros bonnet sale
Quand on est seul avec la dalle
Et pas la moindre monnaie
Tandis qu' l'on sort de la jungle
Pour prendre un bon repas chaud
Sans nutriments dans le froid
D'un entrepôt déprimant
Près des conserves où l'on converge
Y'a le fromage et le chocolat que le bénévolat partage
Entre le meutes édentées
Afin qu'il n'y est pas d'émeutes
On se distribue les miettes dans le creux de vieilles assiettes
En forme de gamelle où l'on casse la galette pourrie
Aussi dure que nos visages creusés et mal nourris
Qui font le paysage de nos rues
De nos carrefours et d' nos avenues
Où les rats nous embêtent pendant la branlète
Tandis qu'il nous faudra affronter la tempête
Lors d'un soir où j'aurais pas eu le temps de me réchauffer
Avec un verre dans le gosier ou une bouteille dans le fessier
Ouais j' suis le clodo de Stalingrad
En plus d'être crade et alcoolo
À force de sentir la merde j'ressemble à Quasimodo en plus maigre
Et plus pingre j'en ai marre d'avoir personne à qui me plaindre
J'en conviens que j'aime vos sous et que je sens mauvais avec mon vin
Et qu'un poil plus soul je me jetterai dans le ravin
Ainsi je vagabonde après deux décennies nauséabondes
Traversées de dures batailles menées à bien contre moi même
Sans espoir de trouver pour ce soir une place où s'assoir
J'écris des poèmes dans lesquelles je me promène
Mes sandales de vandale me font mal
Mes sandales de vandale me font mal
Et comme une pute j'erre sans but et lutte
Sur le trottoir de la société
En plus j'dois affronter vos regard avec mon allure
De crevard qui cherche la satiété
Et ouais la vie c'est de dormir dans le tunnel
Et d'chercher dans les poubelles
Où j'trouve parfois un repas
Qui me permettra un temps d'oublier mon trépas
J'ai la dalle et que dalle même si je le montre pas
Ma richesse et bien elle se calcule en tristesse
Et promesse
Mais la seule chose à laquelle je tiens
C'est que vous me fassiez comprendre que je suis encore quelqu'un
Encore quelqu'un
Encore quelqu'un
Comment faites vous pour ne pas me voir
Ou vous émouvoir devant ce spectacle que je donne à voir
À vos enfants qui s'demandent pourquoi je parle tout seul
Et qui prennent peur
Quand je gueule la bouteille à la main
En quête d'une poignée de mains
D'un regard tendre
Ou bien d'une oreille pour m'entendre