Tard la Nuit

J'ai peur de l'espoir, j'ai peur de la vie
Donc maintenant je juge à vue
J'traîne tard le soir, j'traîne tard la nuit
J'écris mes textes dans la rue
Ou sur mon lit fin on s'en fou
J'deviens inerte j'crois j'deviens fou
J'regarde devant l'avenir est loin
Peu prometteur, j'vois que du flou
J'vois que mon seum, j'vois que mon blues
J'bois que du rhum, j'bois que du rouge
J'vois qu'on m'ignore, j'vois qu'on m'accuse
J'sais qu'je m'ignore, j'sais qu'je m'abuse
Mauvaises humeurs, mauvais augures
Que des douleurs, que des coups durs
Pas de pansements mais que des coupures
Que ma noirceur et que des brûlures
Que des suceurs, y a que des courbures
Pas de changements y a que des doublures
Que des rapaces, que des vautours
C'est une impasse au sommet de la tour
J'suis prévisible j'vais cramer la poudre
En équilibre au milieu d'la poutre
Des pensées futiles, le cœur en doute
La pression m'aveugle et mes peurs m'envoutent

C'est pas les gens qui changent, ceux sont les masques qui tombent
Pourquoi les meilleurs d'entre nous sont les premiers qui tombent
Victimes, témoins et coupables de notre propre hécatombe
Allongé, recouvert par la terre, au pied d'ma tombe
C'est pas les gens qui changent, ceux sont les masques qui tombent
Pourquoi les meilleurs d'entre nous sont les premiers qui tombent
Victimes, témoins et coupables de notre propre hécatombe
Allongé, recouvert par la terre, au pied d'ma tombe

A deux doigts d'tirer cette balle
A deux doigts d'virer cette pute
Tu t'affiches et tu t'mets mal
En disant pt'être ça d'viendra culte
Tu veux tout faire mais y a rien à faire
Comme le diamant brut, j'finis dans ma bulle
Tu veux tout et son contraire
Comme deux personnes en même temps qui s'enculent
Putain en vrai coupe le son,
J'ai l'impression qu'ça sert à rien
Ouvre juste tes yeux, c'est du mytho d'penser qu'tes rêves te veulent du bien
Panser les plaies, ça sert à rien
Les faux sourires ça j'connais bien
J'fais l'mec qui taf, j'fais l'mec serein
J'dis j'connais tout mais j'connais rien
Donne-moi l'succès, j'deviendrais riche
J'investirais j'deviendrais puissant
J'deviendrais hautain, j'deviendrais mauvais
J'deviendrais méprisant
J'fuis mon propre regard, à l'idée d'percer j'deviens réticent
J'prends d'l'avance pour mon prochain retard
Devenir un connard j'trouve ça séduisant

C'est pas les gens qui changent, ceux sont les masques qui tombent
Pourquoi les meilleurs d'entre nous sont les premiers qui tombent
Victimes, témoins et coupables de notre propre hécatombe
Allongé, recouvert par la terre, au pied d'ma tombe
C'est pas les gens qui changent, ceux sont les masques qui tombent
Pourquoi les meilleurs d'entre nous sont les premiers qui tombent
Victimes, témoins et coupables de notre propre hécatombe
Allongé, recouvert par la terre, au pied d'ma tombe

Putain d'réveil



Credits
Writer(s): Jean-baptiste Clowez
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