Victor Jara

Laisse le soleil éclairer tous les coins
Entouré d'énigmes, j'ai relié les points
La fenêtre ouverte, je sens que l'hiver vient
Comme Victor Jara quand ils brisèrent ses mains
Derrière les grillages, il y a d'autres grillages
J'ai troqué mon âme pour une pince monseigneur
Dans leur culture, pratique est mon pillage
J'en ai fait des lames que j'retourne dans l'erreur

Les leurs et les miennes et j'entretiens le mouvement
Comme Goya, j'vois l'monde pris dans les sables mouvants
Né dans l'apathie, fantôme dans la machine
Croire en la magie, aux fruits sans la racine
L'amphétamine dans la joue de la raison
La fabrique à gens, la fabrique à genres
Stratégie du choc et les yeux se fermeront
Le social est mort sous la botte de l'agent

Que des nombrils sous du made in China
Bientôt les pommettes pleines de bleus comme Chyna
Tous moribonds, on attend la suite
Au moins, on aura connu l'eau gratuite
Que des nombrils sous du made in China
Bientôt les pommettes pleines de bleus comme Chyna
Tous moribonds, on attend la suite
Au moins, on aura connu l'eau gratuite

Sulfure projeté dans les poumons des Dieux
Ils recrachent du sang sur le blanc du contrat
Paraît qu'on vit tant qu'on ferme les yeux
C'est toi et ta chance, ça dépend du contact
Laisse le soleil éclairer tous les coins
Entouré d'énigmes, j'ai relié les points
La fenêtre ouverte, je sens que l'hiver vient
Comme Victor Jara quand ils brisèrent ses mains

Des chants cétacé dans des bouches
Des dents fracassées dans des bouches
Des gens tabassés pris dans l'ordre des roues
Les tempes harassées sous les tonfas des loups
Des loups plus puissants dans des berlines allemandes
Agitent la pastille en se marrant tout bas
Les bons patriotes revoteront dans cinq ans
Le reste de l'année, ils se feront des coups bas