Fakir

Quand j'étais petit j'avais peur des monstres
Je croyais que ça m'était passé
Dans mon lit je ne laissais pas mes pieds dépasser
Mais je suis angoissé par tout ce qu'on me raconte
Trop souvent je me démonte dès que je me sens menacé
Pourtant je me rends compte que c'est les mêmes histoires
T'es mort si tu t'égares
Si t'es seul dans la nuit noire
Rien n'a changé depuis les parchemins
Le but c'est que tu te sentes en danger
Si tu ne suis pas le chemin
C'est la menace de Dieu, d'un échec, d'une famine
La peur de tout perdre, ton travail, ta famille
La crainte de la faillite, d'être couvert de déshonneur
D'abord la réussite on verra plus tard pour le bonheur
Entre la peur de manquer, celle d'être moqué
De ce que pourra penser l'enfoiré d'à côté
On sourit comme des esclaves tous cokés
Je les vois gravir les étages pour mieux sauter
Si tu trouves le fruit interdit mange-le
On te fait croire que la vie c'est dangereux
Pour que tu restes dans le jeu
Ecrasé par les enjeux parfois t'aimerais tout lâcher
T'as tout ce qu'il faut pour être heureux
Pourquoi tu veux tout gâcher?
Une femme, un taf, je me disais que j'étais pas trop mal
J'ai pas fait gaffe, je me suis fait piéger comme Truman
Prie, sois sage, fais des gosses
Travail, mariage, t'es le boss
Mais compris que j'avais tout faux
J'ai l'impression que tout ce que je vois est nouveau
Comme si d'un coup j'utilisais 100% de mon cerveau
Comme si un jour je réalisais que l'humain respirait sous l'eau
Comme un dératé je courais mais j'allais nulle part
J'ai essayé de marcher droit mais y'avait pas de plaiz
Comme si je découvrais que le feu ça brûle pas
En plongeant mon bras dans un tas de braises

Ouais je suis un fakir
Je suis un fakir
C'est ce qu'il faut croire motherf*er
Coups de canif au cœur
Je marche sur des braises sans rien sentir
Parce que je suis un fakir
Ouais je suis un fakir
C'est ce qu'il faut croire motherf*er
Coups de canif au cœur
Je marche sur des braises sans rien sentir

C'est ma faute j'ai été naïf, ok
Je faisais le beau avec une paire de Nike aux pieds
Mais au final je marchais dans les pas d'un autre
J'étais qu'un minable, égoïste et parano
Où est passé le gamin généreux merde?
Je me suis rendu malheureux mais est-ce que j'ai le remède?
J'ai cru que je me mettais à l'abri en amassant des thunes
J'ai rien compris après six ans d'études
Parce qu'il n'y'a pas de grand méchant loup
Y'a juste des mecs chelous
Qui sont jaloux si t'es debout
Parce qu'ils passent leurs vies à genoux
Combien de temps j'ai cru à l'histoire?
Je me suis cassé les dents je le réalise tard
J'ai rien capté j'étais en panne de réseau
Au lieu de me vé-sau, nan j'ai fait tout le contraire
Je me suis fait envoûter par les effets spéciaux
J'aurais dû m'en douter en voyant les fonds verts
Tout est devenu clair comme chez l'opticien
J'ai découvert le tour du magicien
Je veux lâcher les freins dans une grande descente
Plonger la main dans des braises incandescentes
Qu'on baise encore des centaines de fois avant décembre
Qu'on teste encore des centaines de voies avant de descendre
Me sentir vibrer, fait chier d'être normal
Faut que j'arrête de crier avant d'avoir mal

Ouais je suis un fakir
Je suis un fakir
C'est ce qu'il faut croire motherf*er
Coups de canif au cœur
Je marche sur des braises sans rien sentir
Parce que je suis un fakir
Ouais je suis un fakir
C'est ce qu'il faut croire motherf*er
Coups de canif au cœur
Je marche sur des braises sans rien sentir
Ouais je suis un fakir
Je suis un fakir
C'est ce qu'il faut croire motherf*er
Coups de canif au cœur
Je marche sur des braises sans rien sentir
Parce que je suis un fakir
Ouais je suis un fakir
C'est ce qu'il faut croire motherf*er
Coups de canif au cœur
Je marche sur des braises sans rien sentir



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