Dans ma chambre

À quoi bon parler des heures
Quand le temps passe et t'oppresse
T'es sous une emprise, une impasse
Qui fait que je suis seul et je le reste
Je voulais le faire pour les miens
Mes proches c'est comme ma famille
Ils avaient tous une grande gueule à nourrir
J'ai fini seul et affamé
J'en ai vu pétrir dans la farine et d'autres s'injecter le pétrole
J'ai fait le plein dans ma vie
J'suis sur le bord en train de périr
Mon rêve c'est pas de monter sur Paris
Mais plutôt de marcher sur Paris
J'ai pas réussis le pari, j'habite en Suisse et j'suis pas riche

C'est pas les gens qui réaliseront mes rêves
Mais mes rêves qui réaliseront à tous ces gens que j'avais raison
Ces mêmes gens savent que j'ai fait grandir mon réseau
Ces gens savent aussi que je déteste la résine
Ces mêmes gens qui font que j'me suis trompé sur tout ceux que j'apprécie
Et depuis j'apprends vite et j'le dis à ma fille
Ce que j'ai fait d'mal
Fais le pas ou fais le bien
Et mon fils que j'ai fait d'bien
Au final c'était mal

En les guettant du coin d'l'oeil, j'ai perçu qu'ils m'portaient l'mauvais
Que t'aies les yeux bleus ou verts
Dans les miens, tu vois que celui des billets violets
J'me suis sauvé du bord du gouffre étant débordé d'moi
J'suis plus sûr d'aimer le fond du trou qu'd'aimer c'qu'il y a au fond d'moi
On t'espère à taffer pour vivre
Alors qu'tu vas mourir et t'es là
Tu meurs à ton taf espérant vivre
Quand t'es à la fin, y'a plus personne et c'est embêtant
Pour ça qu'y'aura plus de gens à mon enterrement qu'le jour d'avant
Tu fais que traîner en claquettes
Tu penses qu'à dealer des plaquettes
Les temps changent, c'est plus tes potes
Mais ta meuf qui t'a taclé
J'suis un homme, j'veux soulever la terre à mes deux mains
Pour se faire, certains et certaines s'mettraient à quatre pattes
Il en faut dans la tête, désolé princesse
Mais ça suffit pas pour m'épater
Ton petit cul et tes plats d'pâtes

J'avais beau t'avoir senti venir
Tu m'as filé au bout du nez
J'avais beau fermer les yeux sur notre amour
J't'avais quand même vu venir
Donc j'crois avoir tout vu, j'tourne en rond alors qu'j'vais tout droit
Mais toi en face de moi et t'as plus besoin d'fermer les yeux pour voir tout noir
J'vis à un rêve, pour m'endormir, j'dois voir au fond, j'ai mal
Les pupilles dilatées et la rétine rouge
Mais ça fait sept ans que j'ai arrêté d'fumer
Alors sache que quand les larmes coulent
C'est plus difficile à cacher qu'à les essuyer
La vérité blesse mais j'souffre plus, j'fais l'tri dans mon entourage
Apparemment j'plais pas à tous
Fais pas comme moi, sois pas pudique
Car j'me dévoile moins dans mes sons que dans le mensonge
Souvent pensif, abusif, à l'écart du groupe
J'doute de c'qui m'attend, on m'traite de fou tous les jours
Y'a un bon mix dans la cité c'est pas c'qui va m'exciter
J'crois que j'ai un problème de mélange et de mixité
Qui me trottent dans la tempe
Car peut-être dehors on est plusieurs
Mais j'reste seul dans ma chambre

Et j'reste seul dans ma chambre
J'reste seul dans ma chambre
Et j'reste seul dans ma chambre
J'reste seul dans ma chambre

Et j'reste seul dans ma chambre
Et j'reste seul dans ma chambre
J'reste seul dans ma chambre
J'reste seul dans ma chambre

Et j'reste seule dans ma chambre
Et j'reste seul dans ma chambre
Et j'reste seul dans ma chambre
Et j'reste seul dans ma chambre



Credits
Writer(s): Alan Warpelin
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